Le Monde estime Apple et la presse "pas si compatibles"
Par Arnaud Morel - Publié le
Le quotidien le Monde revient sur le sujet épineux des relations entre Apple et la presse, principalement française en l'occurrence.
Les griefs des éditeurs de presse, par ailleurs plutôt mal en point, sont connus : Apple impose son modèle économique, prend une part de 30%, impose des tarifs rigides et
Si certains acceptent ces conditions et lancent même des titres uniquement sur iPad, comme The Daily de Rupert Murdoch, d'autres les refusent :
En France,
L'espoir des éditeurs vient surtout de la concurrence, Android et Android/Amazon. Conséquence, ePresse mise sur Google, alors même que les éditeurs bataillaient contre Google News, consacré, hier,
Le problème de la presse, il est vrai, n'a pas grand chose à voir avec le vecteur utilisé pour diffuser le contenu, mais bien l'amoindrissent du lectorat payant et, parallèlement, du marché publicitaire.
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Un an et demi après le lancement de l'iPad, au printemps 2010, l'intuition initiale des éditeurs de presse se confirme : pour la lecture des journaux et magazines en ligne, la tablette numérique d'Apple s'impose comme un "game changer". Leurs craintes se vérifient également : Apple s'installe entre les journaux et leurs lecteurs, estime Yves Eudes pour le Monde.
Les griefs des éditeurs de presse, par ailleurs plutôt mal en point, sont connus : Apple impose son modèle économique, prend une part de 30%, impose des tarifs rigides et
se considère comme propriétaire exclusif des données personnelles communiquées à l'App Store par les acheteurs de journaux et magazines.
Si certains acceptent ces conditions et lancent même des titres uniquement sur iPad, comme The Daily de Rupert Murdoch, d'autres les refusent :
Le plus radical est le quotidien britannique Financial Times (FT), qui a réussi à mettre en place un système pour rester sur iPad tout en court-circuitant Apple, en l'occurrence proposer son titre sous forme de Webapp HTML5, sans passer parles boutiques de Cupertino.
En France,
un début de résistances'organise.
Depuis le mois de juin, cinq journaux et quatre magazines français se sont réunis au sein d'un groupe d'intérêt économique baptisé ePresse. Grâce à ce guichet unique, ils espèrent instaurer un rapport de force un peu plus favorable dans leurs tractations avec les géants de l'Internet.Premier acte fondateur, le refus de prendre place dans le
Kiosqued'Apple, application spécifique regroupant les abonnements presse. Aujourd'hui, La Tribune et France Soir (dont la dernière édition papier est sortie hier, R.I.P.), deux titres en grande difficulté se trouvent sur le kiosque, mais il y sont relativement seuls (notez que le Monde Diplomatique est également de la partie).
L'espoir des éditeurs vient surtout de la concurrence, Android et Android/Amazon. Conséquence, ePresse mise sur Google, alors même que les éditeurs bataillaient contre Google News, consacré, hier,
pilleur de la presse.
Depuis le mois de juin, cinq journaux et quatre magazines français se sont réunis au sein d'un groupe d'intérêt économique baptisé ePresse (auquel Le Monde n'est pas associé). Grâce à ce guichet unique, ils espèrent instaurer un rapport de force un peu plus favorable dans leurs tractations avec les géants de l'Internet, écrit le Monde. Les accords passés concomitamment avec Amazon viennent rappeler aux éditeurs la dure réalité :
ils obtiennent des conditions à peine plus favorables que celles octroyées par Apple, ce qui relativise les effets bénéfiques de la concurrence, estime Yves Eudes.
Le problème de la presse, il est vrai, n'a pas grand chose à voir avec le vecteur utilisé pour diffuser le contenu, mais bien l'amoindrissent du lectorat payant et, parallèlement, du marché publicitaire.
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