Tim Cook n'est pas un inconnu pour les fans d'Apple que nous sommes. L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, a toujours travaillé dans l'ombre de Steve Jobs, et n'a cessé d'assurer l'interim lorsque le grand Chef se trouvait absent. C'est d'ailleurs lui qui est aux commandes de Cupertino depuis que Jobs s'est mis en retrait, en janvier dernier.
Cook est arrivé avec la fournée Jobs 1998, lorsque Steve est revenu chez Apple. Avant cela, l'homme a travaillé chez Compaq, après avoir occupé des hauts postes chez IBM. Tim a étudié à l'Université d'Auburn, dans l'Alabama; il est ingénieur de formation, mais a passé un MBA 5 ans après son diplôme.
Tim Cook a rejoint Apple en tant que Vice Président des Operations au niveau mondial, un poste délicat chez Apple, car c'est à lui que revient d'assurer l'ensemble de la chaine de production. Tim est, d'après ses collègues, un vrai bosseur. Il peut se lever à 4h30 du matin et fixer des réunions le dimanche soir, s'il le juge utile pour assurer une bonne productivité. Humainement, on le qualifie de discret, mais efficace.
Ce portrait n'est en effet pas bien comparable à celui de Steve Jobs. Cook a d'avantage baigné dans l'opérationnel alors que Jobs se concentrait sur la vision des produits, les négociations avec les partenaires commerciaux et l'avenir de la société, se plaçant très justement entre Cook et Phil Schiller, le pur marketeux. Tim est un proche de Steve, et les deux hommes étaient souvent fourrés ensemble chez Apple, avec Ive et Schiller.
"Il est pas bien gâté par la nature, mais c'est un bon gars !"
Même si ses interviews sont rares, Jobs a toujours été l'emblème d'Apple. C'est lui qui présente les produits, c'est aussi lui qui gère les communications importantes (notamment lors des divers scandales), et c'est par lui que beaucoup de décisions passent, l'homme répondant à toutes les qualité d'un omni-président. Peu de chance que Tim Cook reprenne totalement ce rôle, même si l'on peut imaginer qu'il introduise les présentations des différents chefs de départements durant les keynotes. Cook n'a pas le charisme, ni le talent de communication de Jobs, et sera d'avantage concentré sur l'opérationnel. Nul ne sait si Cook fera long feu dans ce poste à succession difficile, le temps qu'Apple se retrouve un nouveau leader. Dans l'intervalle, on imagine que Jobs n'a pas encore fini d'arpenter les couloirs de son nouveau campus et que Tim, poursuive à merveille son rôle d'homme de l'ombre... condamné à prendre un peu le soleil.
