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La CNIL colle une amende de 100 000 € à Google pour StreetView

Par Arnaud Morel - Publié le

La CNIL colle une amende de 100 000 € à Google pour StreetView
Google vient d'écoper d'une amende de 100 000 euros pour la captation de données personnelles en lien avec son service de cartographie photographique des villes, StreetView. La CNIL française estime que Google n'a pas été répondu à ses demandes dans les délais impartis. En conséquence, la formation contentieuse de la CNIL a prononcé à l'encontre de la société, le 17 mars 2011, une amende de 100 000 €.

Des contrôles effectués fin 2009 et début 2010 ont permis à la CNIL de constater que les véhicules déployés sur le territoire français captaient et enregistraient non seulement des photographies, mais aussi des données transitant par les réseaux sans fil Wi-Fi de particuliers, et ce à l'insu des personnes concernées. Il s'avère que c'est précisément cette collecte de dizaines de milliers de points d'accès Wi-Fi par le biais des "Google cars" qui a permis à la société de développer une base de données de géolocalisation extrêmement performante, et d'acquérir ainsi une position dominante dans le secteur des services de géolocalisation, estime la CNIL.

Les données collectées sont multiples : données techniques (identifiants SSID et adresses MAC des points d'accès Wi-Fi), de nombreuses données concernant des particuliers, identifiés ou identifiables (données de connexion à des sites web, mots de passe de messagerie, adresses de courrier électronique, échanges de courriels révélant notamment des informations sensibles sur l'orientation sexuelle ou la santé des personnes).

Aujourd'hui, cette collecte par les voitures Google "est terminée mais Google n'a pas renoncé à utiliser les données identifiant les points d'accès Wi-Fi de particuliers à leur insu. En effet, cette collecte n'est aujourd'hui plus réalisée par les "Google cars", mais s'opère directement par le biais des terminaux mobiles des utilisateurs se connectant au service de géolocalisation Latitude (smartphones, etc.), et ce à leur insu. La CNIL considère que ce défaut d'information constitue une collecte déloyale au sens de la loi, qui était déjà à l'œuvre avec les "Google cars".

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