S'il peut nous arriver de sourire aux censures pudibondes d'Apple, certains événements tragiques nous rappellent la nature fondamentale des enjeux autour de la liberté sur l'internet. Ainsi, ReadWriteWeb rapporte ses soupçons de censure concernant une vidéo, tournée récemment en Tunisie et dévoilant la violence de la répression qui s'abat sur les manifestants.
Quelques minutes après avoir été envoyée, celle-ci a été retirée comme non conforme aux "conditions d'utilisation" de la plate-forme de partage vidéo, lesquelles proscrivent les vidéos montrant des blessés.Les images violentes ou la violence gratuite sont interdites. Si votre vidéo met en scène des personnes blessées, attaquées ou humiliées, ne la publiez pas, stipule Google.
D'un contenu très choquant, d'une source invérifiable, cette vidéo n'en demeure pas moins un témoignage très vraisemblable d'événements se déroulant dans un pays où la censure reste fort active, n'en déplaise aux laudateurs du régime. Sa mise à disposition du public apparaît ainsi comme une véritable nécessité au regard de la liberté d'expression et de débat. Heureusement, d'autres plate-formes se montrent plus enclines à protéger celles-ci. La vidéo est disponible sur Vimeo ou DailyMotion (dans ce dernier cas affublée d'une page de pub vraiment malvenue).
On trouve de tout sur l'internet, le pire, et le meilleur. On trouve encore de tout. Pour combien de temps ?
