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Mac4Ever : Quatre questions à Libé

Par Arnaud Morel - Publié le

Le quotidien Libération, qui a été, en son heure, l'un des premiers à débarquer sur l'internet, propose depuis quelques heures une application iPad, qui s'ajoute à l'application iPhone et aux possibilités offertes en matière d'abonnement numérique (6 € mensuels pour un plein accès web, 12 € mensuels pour un plein accès web, iPad et iPhone + quotidien en PDF ou 19 € mensuels pour tous les accès pré-cités et l'édition papier).

Mac4Ever : Quatre questions à Libé


Ludovic Blecher, responsable des éditions numériques chez Libé, a accepté de répondre, brièvement, à quelques questions qui permettent de mesurer la situation critique de la presse quotidienne nationale et ses difficultés à trouver un modèle économique viable sur le numérique. Alors, l'iPad, sauveur de la presse ?


La presse attend beaucoup de l'iPad en matière économique, pour espérer trouver un modèle viable de diffusion numérique. Quel est l'état d'esprit chez Libé par rapport àces questions



Ludovic Blecher

: L'iPad, sauveur de la presse, il ne faut pas abuser. La tablette d'Apple est un vrai outil, qui a déclenché une réflexion chez tous les éditeurs de presse. Tout le monde a envie de changer de modèle pour, enfin, refaire du payant. Mais je ne pense pas que l'iPad, en tant que tel, soit le sauveur de la presse. Il faut déjà qu'il se vende.


Combien comptez-vous d'abonnés à vos formules numériques ? Et combien de ventes à l'exemplaire (0,79 €) depuis l'iPhone



Mac4Ever : Quatre questions à Libé
Nous avons, aujourd'hui, environ 5000 abonnés à nos formules numériques. Quant à l'achat depuis l'iPhone, c'est très décevant, ça représente très peu. (NDR : libé papier est passé d'une diffusion France payée en 2005 de 142 000 exemplaires à 115 000 en 2009 (source OJD)) Nous espérons qu'avec l'iPad les gens vont comprendre à nouveau l'intérêt d'une presse payante, qui produit du contenu de qualité. Aujourd'hui, les journaux ferment et les rédactions se paupérisent.


En matière de presse numérique, l'application wired pour iPad semble avoir montré une voie vers une interactivité maximale, vraiment adaptée au support. Libé va-t-il suivre le même chemine ?



C'est impossible de proposer quelque chose d'approchant pour un quotidien. Wired est un magazine. La question se poserait différemment si nous comptions 10 000 abonnés iPad.


Vous avez choisi d'externaliser la création de votre application à la société VisuaMobile. N'est-ce pas là un risque de dépendance pour un média ?



Il faut souligner la qualité de leur collaboration, la spécificité de leurs compétences. Si nous avions développé tout ça en interne - il en a été question - nous n'aurions pas obtenu un produit aussi finalisé et adapté. Nous sommes vraiment fiers de notre version iPad.

Libération