L'iPad ne fait pas envie à iCreate
Par Didier Pulicani - Publié le
Avec la sortie de l'iPad, la presse papier a vu là un beau moyen de sortir de la crise, en adaptant une version numérique à l'appareil, et sous une formule d'abonnement. Pour l'heure, seuls quelques grands quotidiens sont disponibles et il s'agit essentiellement de presse généraliste quotidienne (Le Monde, le New York Times). Là où le bât blesse, pour le consommateur, c'est du côté des tarifs : l'abonnement est grosso-modo le même en version iPad que sur papier. Si pour les abonnés, il y gagnent la version numérique, il n'est pas dit que ce modèle économique fasse de l'oeil à de nouveaux lecteurs, issus d'internet, et plutôt attirés par la presse couramment
Pour la presse spécialisée (souvent mensuelle), le problème est encore plus délicat : comment ne pas perdre en ressources tout en donnant une valeur ajoutée au contenu, et en baissant les tarifs, seul moyen d'attirer de nouveaux abonnés ? A Vos Mac, par exemple, a décidé de se contenter (pour le moment ?) d'une liseuse PDF, avec des tarifs qui ne bougent pas par rapport au magazine.
Dans une tribune parue aujourd'hui, iCreate laisse carrément tomber l'iPad, du moins pour le moment. La raison ? Un prix incompressible, compte tenu des diverses ponctions :
Difficile, pour le moment, de voir comment tout ceci va évoluer. L'iPad, présenté en sauveur de la presse, arrivera-t-il à s'adapter au rythme mensuel ? Les magazines oseront-il mettre des ressources supplémentaires pour adapter le contenu ? L'état permettra-t-il d'appliquer une TVA réduite à la presse numérique, en ce contexte de rigueur budgétaire ? La Pomme fera-t-elle un effort sur sa commission ? Réponses dans les mois à venir !
gratuite.
Pour la presse spécialisée (souvent mensuelle), le problème est encore plus délicat : comment ne pas perdre en ressources tout en donnant une valeur ajoutée au contenu, et en baissant les tarifs, seul moyen d'attirer de nouveaux abonnés ? A Vos Mac, par exemple, a décidé de se contenter (pour le moment ?) d'une liseuse PDF, avec des tarifs qui ne bougent pas par rapport au magazine.
Dans une tribune parue aujourd'hui, iCreate laisse carrément tomber l'iPad, du moins pour le moment. La raison ? Un prix incompressible, compte tenu des diverses ponctions :
Pourquoi ? Un éditeur n'aura plus à s'affranchir des coûts de fabrication et de distribution (environ 65% du prix facial), mais ils seront remplacés par la commission (30 %) que prend Apple au passage et par une hausse de la TVA qui n'est pas la même selon que l'on soit un produit de presse "papier" ou un produit de presse "numérique". À ces charges, il faut ajouter les frais de développement lié au support numérique, ce qui en somme revient aux mêmes coûts qu'une version papier.Le magazine évoque également un problème de visibilité, les applications étant rapidement perdues dans les méandres de la boutique d'Apple.
Difficile, pour le moment, de voir comment tout ceci va évoluer. L'iPad, présenté en sauveur de la presse, arrivera-t-il à s'adapter au rythme mensuel ? Les magazines oseront-il mettre des ressources supplémentaires pour adapter le contenu ? L'état permettra-t-il d'appliquer une TVA réduite à la presse numérique, en ce contexte de rigueur budgétaire ? La Pomme fera-t-elle un effort sur sa commission ? Réponses dans les mois à venir !