Justice : la fiabilité de l'IP comme preuve en question
Par Arnaud Morel - Publié le
Le Point s'intéresse à un fait divers plutôt étrange : un homme a été placé en garde à vue, après que la police ait identifié son IP comme étant celle ayant servi à passer de fausses annonces sur Meetic et deux autres sites de rencontre. C'est à la base une jeune femme qui dépose plainte suite à des appels téléphoniques graveleux. Ceux-ci font suite au dépôt d'annonces, à l'insue de la jeune femme mais en son nom, avec utilisation frauduleuse d'images de son profil Facebook. La police identifie l'IP ayant servi à passer ces annonces et remonte jusqu'au propriétaire de l'ordinateur utilisant cette IP.
L'homme est placé en garde à vue et pas mal secoué, au point de presque avouer les faits. Finalement, l'enquête montrera que l'IP du suspect était utilisé, à son insu, par un tiers qui avait récupéré sa clef WEP sur un ordinateur volé.
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L'homme est placé en garde à vue et pas mal secoué, au point de presque avouer les faits. Finalement, l'enquête montrera que l'IP du suspect était utilisé, à son insu, par un tiers qui avait récupéré sa clef WEP sur un ordinateur volé.
Aujourd'hui, il n'y a aucun moyen simple et rapide de savoir avec certitude qui a utilisé une adresse IP à un moment précis. Si à l'avenir, pour télécharger illégalement et impunément, il suffit de pirater le Wi-Fi de son voisin, les internautes indélicats seront nombreux à s'adonner à ce qui pourrait devenir le sport national dans l'Hexagone. Et ce, sans être des experts informatiques : sur Internet, des sites expliquent comment casser une clé de protection sans fil en quelques minutes, ou comment passer au travers des mailles des filets de l'Hadopi... La bataille s'annonce difficile pour l'État., conclu Le Point.
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