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Google ne se retire pas de Chine, la Chine se retire du monde

Par Arnaud Morel - Publié le

Google ne se retire pas de Chine, la Chine se retire du monde
L'annonce, hier, par Google de son refus, désormais, de filtrer les recherches conduites depuis la Chine, quitte à se retirer du pays a surpris son monde. Saluée, aux USA, par les associations de défense des droits, la conduite de Google suscite cependant des questions économiques.

Le géant de la recherche, en effet, n'est pour l'heure pas parvenu à s'imposer sur le marché chinois - dont il détient moins de 32% - face à Baidu, moteur strictement chinois, dont l'action a vu son cours grimper de 7 % depuis la publication du billet de Google. En se désengageant de Chine, Google entérinerait de fait son échec sur ce marché, un marché pourtant considéré comme essentiel.

Peu de commentateurs se sont intéressés à la posture chinoise, sinon pour dire que la Chine connaîtrait un affront symbolique en cas de retrait de Google.

Et si c'était voulu, questionne justement Rue89, si la Chine, finalement, n'était pas très désireuse d'être débarrassé de ces entreprises étrangères. Aujourd'hui, on approche d'une heure de vérité qui verrait la Chine devenir un vaste intranet, débarrassé des influences étrangères, et dans lequel tous les contenus provenant de l'étranger pourraient être approuvés (une « liste blanche » pourrait être créée, avec les sites étrangers autorisés). Cela laisserait les internautes chinois face à eux mêmes et à leurs censeurs, explique Pierre Haski. Une problématique magnifique résumée sur un twit chinois : Ce n'est pas Google qui se retire de Chine, c'est la Chine qui se retire du monde.