France : la loi HADOPI censurée par le Conseil Constitutionnel [MAJ]
Par Arnaud Morel - Publié le
Le Conseil constitutionnel vient de retoquer une large part de la loi Hadopi. Le Conseil a, d'abord, affirmé qu'
La commission de protection des droits de l'Hadopi, de son côté, s'est vue, notamment, retirer tout pouvoir de sanction. Elle ne pourra donc plus avoir qu'un caractère d'avertissement et ne sera pas en mesure de prononcer une quelconque sanction.
Enfin, les sages ont jugé qu'Hadopi instaurait une présomption de culpabilité, laquelle était incompatible avec le droit français.
Désormais, si le gouvernement s'obstine - ce qui pourrait être envisagé - la loi doit être réécrite pour tenir compte de la censure constitutionnelle. Le dispositif HADOPI est donc mort né.
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[MAJ : le texte intégral de la décision est désormais disponible sur le site du Conseil Constitutionnel.]
Internet est une composante de la liberté d'expression et de consommation, qui ne pouvait, par conséquent, être restreinte que par un juge de l'autorité judiciaire, et pas de l'ordre administratif comme dans le dispositif Hadopi.
La commission de protection des droits de l'Hadopi, de son côté, s'est vue, notamment, retirer tout pouvoir de sanction. Elle ne pourra donc plus avoir qu'un caractère d'avertissement et ne sera pas en mesure de prononcer une quelconque sanction.
Les articles 5 et 11 de la loi déférée confiaient à la commission de protection des droits de l’HADOPI des pouvoirs de sanction l’habilitant à restreindre ou à empêcher l’accès à Internet à des titulaires d’abonnement. Ces pouvoirs pouvaient donc conduire à restreindre l’exercice, par toute personne, de son droit de s’exprimer et de communiquer librement. Dans ces conditions, le législateur ne pouvait, quelles que soient les garanties encadrant le prononcé des sanctions, confier de tels pouvoirs à une autorité administrative dans le but de protéger les titulaires du droit d’auteur. Ces pouvoirs ne peuvent incomber qu’au juge, indique la décision du Conseil.
Enfin, les sages ont jugé qu'Hadopi instaurait une présomption de culpabilité, laquelle était incompatible avec le droit français.
En droit français c'est la présomption d'innocence qui prime, a vivement rappelé le Conseil.
Désormais, si le gouvernement s'obstine - ce qui pourrait être envisagé - la loi doit être réécrite pour tenir compte de la censure constitutionnelle. Le dispositif HADOPI est donc mort né.
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[MAJ : le texte intégral de la décision est désormais disponible sur le site du Conseil Constitutionnel.]