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Que va apporter Safari 3.1 ?

Par Didier Pulicani - Publié le

Que va apporter Safari 3.1 ?
La dernière mise à jour de Safari, qui sera incluse dans la prochaine évolution de Leopard (dans les jours à venir, probablement), adopte déjà des technologies web dernier cri. Mais que cela va-t-il changer exactement pour nous, utilisateurs ? Voici un début de réponse :

- il va devenir possible d'exécuter des transformations des éléments de la page : rotation, déplacement, mise à l'échelle... Les rudiments de la géométrie sont désormais à la portée des développeurs !
- au niveau de l'animation pure des calques, les possibilités vont être accrues, toujours en CSS. Les transitions, les modifications au passage de la souris... Tout cela pourra être pleinement géré dans la feuille de style, du moins pour les éléments de base. Cela évitera surtout de charger des librairies JavaScript lourdes en performances, pour effectuer un bête effet de fondu, par exemple.
- les fonts téléchargeables : désormais, si un utilisateur n'a pas la police utilisée pour un site, il la téléchargera automatiquement. C'est surtout utile pour les sites qui utilisent des fonts peu standards.
- getElementsByClassName : il s'agit juste d'une fonction qui permet de sélectionner une série d'éléments en fonction de leur classe de style. On pouvait déjà le faire, mais via des librairies. Cela permettra surtout d'alléger le code.
Que va apporter Safari 3.1 ?
- Le système de base de donneés : aujourd'hui, les données des utilisateurs sont stockées côté serveur. Or pour certains sites, des informations pourraient être stockées directement chez l'utilisateur. Par exemple, on pourrait alors imaginer que GMail relève le courrier et le stocke dans Safari, au lieu d'appeler les serveurs de Google pour retrouver les anciens messages. Ce sera également très utile pour les vraies applications, qui requièrent des temps d'accès rapides aux données. Cela permettra aussi de désaturer les serveurs, en limitant les requêtes.
- Enfin, diverses améliorations vont voir le jour côté multimédia. Par exemple, il ne sera plus nécessaire d'utiliser Flash pour avoir des contrôles sur les vidéos.

Au final, toutes ces évolutions ne sont pas des normes (ce qui veut dire que rien n'oblige un navigateur à supporter ces recommandations), mais suivent les standards (notamment HTML5) du W3C. Le but est évidemment de mettre en place des outils permettant de faire de véritables applications sur internet, mais aussi de faciliter la vie des développeurs.

Toutefois, beaucoup craignent aussi qu'internet se dénature un peu. Le Web est en effet en train de tendre vers un véritable applicatif professionnel, alors que son succès repose beaucoup sur une forte accessibilité. Enfin, pour créer un navigateur et supporter tous ces standards, seules les sociétés à gros budgets pourront tenir les Safari et autres Internet Explorer à jour, ce qui risque de limiter le nombre de browser à peau de chagrin. Mais n'est-ce finalement déjà pas le cas ?