Le cinéma confronté à l'internet
Par Arnaud Morel - Publié le
Sans surprise, l'homme se déclare favorable aux rispostes graduées contre le piratage, expliquant qu'
il y a un noyau dur de pirates contre lesquels on ne pourra jamais rien. Mais les exemples en Angleterre et au Royaume-Uni ont montré que si on envoi des avertissements aux gens qui piratent, puis des lettres recommandées à ceux qui récidivent, ils cessent d'eux même leur activité.
Plus intéressante est la partie concernant l'émergence des offres légales de vidéo à la demande. Depuis 2006,
il n'y a plus d'accord interprofessionnel pour encadrer la VoD. La problématique principale est d'ordre temporelle : pour que la VoD offre une alternative crédible au piratage, le calendrier de diffusion qui prévalait jusqu'alors devrait être revu, sachant que le plupart des films sont disponibles sur les réseaux ouverts très rapidement après leur sortie en salle, parfois même, avant. Or, toute la chaine cinématographique française vit, en grande partie, grâce à Canal + et l'entreprise voit d'un mauvais œil les véléités concurrentielles de la VoD.
Canal+ voulait protéger sa fenêtre de diffusion cryptée, ce qui est normal, puisqu'ils financent 25 % du cinéma français. En contrepartie d'obtenir une fenêtre VoD à six mois, nous avions proposés de protéger Canal+. Par exemple, en excluant les films récents des offres de VoD sur abonnement. Mais le Blic, qui a une position rétrograde sur Internet, et Canal+, ont refusé.
L'interview
La télé contre l'internet, en somme.