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Piratage et contrefaçon, à la louche

Par Arnaud Morel - Publié le

Piratage et contrefaçon, à la louche
Souvent, les groupes de pression pour la défenses des droits d'auteurs et des marques citent des chiffres pour estimer le manque à gagner imputable au piratage et à la contrefaçon. Pharamineux, toujours. Après tout, c'est l'intérêt de ces groupes de faire monter leur sauce.

Les estimations étatiques sont plus rares. La Police Montée Royale Canadienne (RCMP) en fournit une. Celle-ci fait état d'un préjudice de l'ordre de 30 milliards de dollars canadien. Venant d'une telle autorité, peu ont osé le contester. Le chiffre, une fois lâché, a vécu son petit bonhomme de chemin, étant même, à l'occasion, cité par l'ambassadeur américain en poste à Toronto, pour critiquer la loi candienne, jugée laxiste.

Problème, la police a du livrer ses sources. Sa réponse est rien moins qu'édifiante : Nous les avons trouvé dans des documents disponibles sur l'internet. Oui mais, lesquel ? Une estimation, à la louche, de the International Anti-Counterfeiting Coalition (IACC), groupe de lutte contre la contrefaçon, évaluant à 20 % le taux de produits contrefaits au Canada et un document PowerPoint d'un économiste canadien tablant sur 3 ou 4 % des échanges canadiens. Dans les deux cas, aucune source tangible, de simples hypothèses de travail. Relayées comme parole d'évangile.

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Allez, faites vos jeux, moi, j'estime la part mondiale de la mauvaise foi à 8 %. Ah... Pardon, on me signale qu'une source proche de mon beau-frère table sur un chiffre de 9,721 %. Dont acte.