Et voilà que l’Europe demande des comptes à Bluesky
Par Vincent Lautier - Publié le
La récente et importante exode de nombreux utilisateurs de X vers Bluesky a une conséquence inattendue. La plateforme sociale est accusée de ne pas respecter les obligations de transparence imposées par le Digital Services Act de l’Union européenne.
Bluesky, un réseau social en pleine croissance donc, attire l’attention de la Commission européenne pour non-respect des règles de transparence prévues par le Digital Services Act. Selon ce règlement, toutes les plateformes, même celles ne dépassant pas 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans l’Union européenne, doivent indiquer clairement sur leur site le nombre d’utilisateurs et leur localisation juridique. Ces informations manquent actuellement sur le site de Bluesky, comme l’a précisé un porte-parole de la Commission européenne lors d’un point presse.
Avec plus de 22 millions d’utilisateurs à ce jour, Bluesky reste sous le seuil réglementaire des
On vous l’a dit, le succès de Bluesky est en grande partie lié à un exode d’utilisateurs fuyant X, devenu, selon eux,
Malgré ces problématiques réglementaires, Bluesky se distingue par son statut de Public Benefit Company, qui lui permet de mêler des objectifs lucratifs et une mission d’intérêt général. Ce modèle pourrait jouer en sa faveur pour répondre aux questions des régulateurs européens.
Avez-vous eu l’occasion de tester Bluesky ? Qu’en pensez-vous ?
Bluesky et la réglementation européenne
Bluesky, un réseau social en pleine croissance donc, attire l’attention de la Commission européenne pour non-respect des règles de transparence prévues par le Digital Services Act. Selon ce règlement, toutes les plateformes, même celles ne dépassant pas 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans l’Union européenne, doivent indiquer clairement sur leur site le nombre d’utilisateurs et leur localisation juridique. Ces informations manquent actuellement sur le site de Bluesky, comme l’a précisé un porte-parole de la Commission européenne lors d’un point presse.
Une croissance rapide
Avec plus de 22 millions d’utilisateurs à ce jour, Bluesky reste sous le seuil réglementaire des
très grandes plateformes en ligneselon le DSA. Ce seuil, fixé à 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans l’UE, entraîne une supervision directe par la Commission européenne. Mais il n’empêche que pour les plateformes de taille inférieure, la réglementation impose que les autorités nationales puissent identifier leur siège juridique. Or, les 27 États membres, sollicités pour fournir des informations sur la présence de Bluesky en Europe, n’ont pu en trouver aucune trace.
Un succès propulsé par les migrations depuis X
On vous l’a dit, le succès de Bluesky est en grande partie lié à un exode d’utilisateurs fuyant X, devenu, selon eux,
invivablesous la direction d’Elon Musk. La récente élection présidentielle américaine, marquée par la victoire de Donald Trump, a accentué cette migration. Ce contexte a permis à Bluesky d’atteindre rapidement des chiffres impressionnants, attirant même des personnalités publiques et politique de premier rang, comme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui a ouvert un compte sur cette plateforme.
Malgré ces problématiques réglementaires, Bluesky se distingue par son statut de Public Benefit Company, qui lui permet de mêler des objectifs lucratifs et une mission d’intérêt général. Ce modèle pourrait jouer en sa faveur pour répondre aux questions des régulateurs européens.
Avez-vous eu l’occasion de tester Bluesky ? Qu’en pensez-vous ?