Trump nomme Brendan Carr à la tête de la FCC, qu'est ce que ça implique pour les géants de la tech ?
Par Vincent Lautier - Publié le
Donald Trump désigne Brendan Carr, fervent critique des grandes entreprises technologiques, comme président de la FCC. Une décision qui pourrait transformer le rôle de cet organisme de régulation.
Le président élu Donald Trump a choisi Brendan Carr, commissaire républicain de la Federal Communications Commission depuis 2017, pour diriger l’agence à partir de janvier 2025. Âgé de 45 ans, il est connu pour ses positions conservatrices et son plaidoyer en faveur d’un contrôle renforcé des grandes entreprises technologiques comme Google, Meta et Apple. Auteur d’une contribution au projet
Brendan Carr a qualifié les entreprises de la tech de
Malgré son agenda ambitieux, la capacité de Brendan Carr à transformer la FCC reste contrainte. Le rôle principal de l’agence consiste à réguler les télécommunications et à attribuer des licences pour les ondes radio et télévisées. La surveillance des grandes entreprises technologiques relève davantage du Département de la Justice et de la Federal Trade Commission (FTC). Malgré tout, Carr pourrait utiliser la tribune de la FCC pour faire pression sur les entreprises ou bloquer des fusions stratégiques. Le Congrès, qui contrôle le budget de la FCC, pourrait néanmoins freiner toute expansion significative de son autorité.
Si cette décision réjouit les conservateurs, elle suscite l’inquiétude des défenseurs des droits numériques et des groupes progressistes. Ils accusent Carr de vouloir politiser la FCC et d’affaiblir les protections qui garantissent une modération équilibrée des contenus en ligne. Ses liens étroits avec Elon Musk, dont l’entreprise Starlink pourrait bénéficier de décisions favorables, ajoutent quelques billes à la controverse. Notez que Carr a exprimé des positions divergentes de Trump sur certains sujets, en particulier par son soutien à l’interdiction de TikTok pour des raisons de sécurité nationale. Mais nul doute que Donald Trump a une idée derrière la tête avec cette nomination.
Il sera aussi intéressant de voir à quel point l’influence de Carr ira à contre-courant de nos propres régulations européennes, qui, elles, poussent toujours vers une plus grande modération des contenus sur les espaces numériques.
Un conservateur expérimenté aux commandes de la FCC
Le président élu Donald Trump a choisi Brendan Carr, commissaire républicain de la Federal Communications Commission depuis 2017, pour diriger l’agence à partir de janvier 2025. Âgé de 45 ans, il est connu pour ses positions conservatrices et son plaidoyer en faveur d’un contrôle renforcé des grandes entreprises technologiques comme Google, Meta et Apple. Auteur d’une contribution au projet
Project 2025, il appelle à élargir le rôle de la FCC au-delà de la régulation des télécommunications traditionnelles pour inclure la surveillance des plateformes numériques.
Une volonté affichée de s’attaquer aux géants de la tech
Brendan Carr a qualifié les entreprises de la tech de
cartel de la censure, estimant qu’elles nuisent à la liberté d’expression. Il a publiquement exhorté l’agence à limiter les protections offertes par l’article 230 de la Communications Act, un texte qui exonère ces entreprises de la responsabilité des contenus publiés sur leurs plateformes. Ces positions augurent des tensions avec la Silicon Valley et pourraient conduire à une bataille juridique majeure. Carr a aussi critiqué les réseaux de télévision pour leur supposée partialité, accusant par exemple NBC de ne pas respecter les règles d’égalité de temps d’antenne lors de la campagne présidentielle.
Un pouvoir limité mais une influence stratégique
Malgré son agenda ambitieux, la capacité de Brendan Carr à transformer la FCC reste contrainte. Le rôle principal de l’agence consiste à réguler les télécommunications et à attribuer des licences pour les ondes radio et télévisées. La surveillance des grandes entreprises technologiques relève davantage du Département de la Justice et de la Federal Trade Commission (FTC). Malgré tout, Carr pourrait utiliser la tribune de la FCC pour faire pression sur les entreprises ou bloquer des fusions stratégiques. Le Congrès, qui contrôle le budget de la FCC, pourrait néanmoins freiner toute expansion significative de son autorité.
Une nomination controversée
Si cette décision réjouit les conservateurs, elle suscite l’inquiétude des défenseurs des droits numériques et des groupes progressistes. Ils accusent Carr de vouloir politiser la FCC et d’affaiblir les protections qui garantissent une modération équilibrée des contenus en ligne. Ses liens étroits avec Elon Musk, dont l’entreprise Starlink pourrait bénéficier de décisions favorables, ajoutent quelques billes à la controverse. Notez que Carr a exprimé des positions divergentes de Trump sur certains sujets, en particulier par son soutien à l’interdiction de TikTok pour des raisons de sécurité nationale. Mais nul doute que Donald Trump a une idée derrière la tête avec cette nomination.
Il sera aussi intéressant de voir à quel point l’influence de Carr ira à contre-courant de nos propres régulations européennes, qui, elles, poussent toujours vers une plus grande modération des contenus sur les espaces numériques.