Ultimatum européen pour YouTube, Snapchat et TikTok !
Par Laurence - Publié le
Trop de contenus nuisibles en ligne
La Commission se montre très inquiète de la multiplication de certains contenus
nuisiblesdiffusés par les trois plateformes. Aussi, a-t-elle réclamé (exigé avec une date limite serait plus correct) des informations sur les algorithmes qui les mettent en avant.
Pour elle, le constat est simple : les jeunes passent de plus en plus de temps sur les réseaux sociaux (et de plus en plus tôt) et sont exposés à des contenus de plus en dangereux. Selon différentes études (qui ne sont pas démenties par les jeunes générations), les trois platerformes sont les préférées de nos enfants et la Commission veut savoir comment certains contenus reviennent plus souvent que d'autres.
Elle invoque en particulier le besoin de protéger les mineurs et la nécessité d'obtenir
davantage d'informations sur la conception et le fonctionnement de leurs systèmes de recommandation, mais aussi
sur les paramètres utilisés par leurs algorithmes pour recommander du contenu, ainsi que sur
leur rôle dans l'amplification de certains risques.
Trop d'influence sur les mineurs !
Aussi, il incombe aux plateformes d'
évaluer et atténuer adéquatement les risquesliés à leurs services en ligne, y compris les atteintes potentielles à la santé mentale des utilisateurs et la diffusion de
contenus nuisibles liés à la conception [...] de ces algorithmes. Ces obligations découlent du règlement sur les services numériques (DSA) de l'Union européenne entré pleinement en vigueur le 17 février 2024.
Elle veut aussi connaître les mesures prises par YouTube et Snapchat pour atténuer l'influence de leurs algorithmes sur la promotion de discours de haine et de drogues illégales. Quant à lui, TikTok doit donner des informations sur les moyens mis en œuvre pour
éviter la manipulation de son service par des acteurs malveillants et atténuer les risques pour les élections, le pluralisme des médias et le discours civique.
YouTube, Snapchat et TikTok ont donc jusqu'au 15 novembre pour communiquer lesdites informations à l'exécutif européen. Ce dernier se réserve sur la suite à donner en fonction des réponses apportées. S'il n'y a pas de mise en cause pour le moment, il s'agit toutefois d'une première étape dans une procédure qui pourrait conduire à une enquête et aboutir à des sanctions financières. Notons que plusieurs procédures sont déjà en cours contre TikTok (encore), AliExpress, Facebook et Instagram.