Microsoft relance une centrale nucléaire, problématique pour son IA
Par Vincent Lautier - Publié le
La centrale nucléaire de Three Mile Island, tristement célèbre pour l’accident de 1979, va bientôt reprendre du service, et ce, pour une raison inattendue : alimenter les data centers de Microsoft. Située en Pennsylvanie, cette centrale fermée en 2019 pour des raisons économiques va devenir un élément clé de la stratégie énergétique de la firme de Redmond, déterminée à réduire son empreinte carbone.
Microsoft a signé un partenariat de 20 ans avec Constellation Energy, le plus grand producteur d’énergie propre et sans carbone des États-Unis. Avec cet accord, l’entreprise espère répondre à ses besoins énergétiques croissants tout en respectant ses engagements environnementaux. Pour Microsoft le défi est de taille : ses émissions de CO2 ont bondi de 29% en 2023. En relançant le réacteur Unit 1, qui n’avait pas été touché par l’accident de 1979, la centrale devrait produire 850 mégawatts, de quoi alimenter ses immenses infrastructures cloud et IA.
Three Mile Island reste gravée dans la mémoire collective américaine en raison de l’accident du 28 mars 1979, qui avait entraîné la fusion partielle du cœur du réacteur Unit 2. Cet incident avait secoué l’opinion publique, stoppant net la construction de nouvelles centrales pendant des années. Alors, pourquoi revenir à cette centrale controversée ? Pour Constellation Energy, l’idée est claire :
L’intelligence artificielle est gourmande en énergie, et Microsoft le sait mieux que personne. La firme a déjà investi dans les énergies renouvelables en France, mais c’est une goutte d’eau face à ses besoins, et le nucléaire est une solution. Bobby Hollis, vice-président de Microsoft en charge de l’énergie, insiste :
Le retour de Three Mile Island devrait permettre de créer environ 3 400 emplois et de générer plus de 3 milliards de dollars en taxes. Mais tout le monde n’est pas convaincu. Eric Epstein, du groupe de surveillance Three Mile Island Alert, se demande si c’est vraiment le meilleur investissement :
On n’ose pas vous demander votre avis sur le nucléaire, vous allez encore vous énerver dans les commentaires, mais en même temps on sait aussi que vous allez le faire sans même qu’on vous le suggère, faites simplement ça dans le respect !
Un partenariat de 20 ans
Microsoft a signé un partenariat de 20 ans avec Constellation Energy, le plus grand producteur d’énergie propre et sans carbone des États-Unis. Avec cet accord, l’entreprise espère répondre à ses besoins énergétiques croissants tout en respectant ses engagements environnementaux. Pour Microsoft le défi est de taille : ses émissions de CO2 ont bondi de 29% en 2023. En relançant le réacteur Unit 1, qui n’avait pas été touché par l’accident de 1979, la centrale devrait produire 850 mégawatts, de quoi alimenter ses immenses infrastructures cloud et IA.
Une centrale avec un lourd passif
Three Mile Island reste gravée dans la mémoire collective américaine en raison de l’accident du 28 mars 1979, qui avait entraîné la fusion partielle du cœur du réacteur Unit 2. Cet incident avait secoué l’opinion publique, stoppant net la construction de nouvelles centrales pendant des années. Alors, pourquoi revenir à cette centrale controversée ? Pour Constellation Energy, l’idée est claire :
Avant sa fermeture, cette centrale était l’une des plus sûres et fiables du réseau. Nous voulons la relancer avec un nouveau nom et une mission renouvelée.Elle sera d’ailleurs rebaptisée
Crane Clean Energy Centeren hommage à Chris Crane, ancien PDG de l’entreprise.
La faute à l’IA
L’intelligence artificielle est gourmande en énergie, et Microsoft le sait mieux que personne. La firme a déjà investi dans les énergies renouvelables en France, mais c’est une goutte d’eau face à ses besoins, et le nucléaire est une solution. Bobby Hollis, vice-président de Microsoft en charge de l’énergie, insiste :
Cet accord est une étape cruciale dans nos efforts pour décarboner le réseau.Une manière de dire que, face aux besoins énergétiques croissants, le nucléaire pourrait redevenir un allié de poids.
Le retour de Three Mile Island devrait permettre de créer environ 3 400 emplois et de générer plus de 3 milliards de dollars en taxes. Mais tout le monde n’est pas convaincu. Eric Epstein, du groupe de surveillance Three Mile Island Alert, se demande si c’est vraiment le meilleur investissement :
Le marché avait dit non au nucléaire. Pourquoi revenir en arrière ?
On n’ose pas vous demander votre avis sur le nucléaire, vous allez encore vous énerver dans les commentaires, mais en même temps on sait aussi que vous allez le faire sans même qu’on vous le suggère, faites simplement ça dans le respect !