Intelligence Artificielle : la Californie met un premier stop
Par Vincent Lautier - Publié le
La Californie vient de frapper un grand coup dans la régulation de l’intelligence artificielle, en protégeant ses acteurs face aux dérives potentielles de cette technologie. Le gouverneur Gavin Newsom a signé deux nouvelles lois qui interdisent l’utilisation de l’IA pour créer des clones numériques d’acteurs sans leur consentement, et qui l'encadrent en politique.
C’est une réponse directe aux craintes soulevées lors de la grève des acteurs de 2023, où la peur que l’IA remplace des travailleurs avait pris de l’ampleur. Désormais, les acteurs pourront annuler des contrats si les studios tentent de jouer sur des zones floues pour utiliser leur image de façon numérique. Autre point fort de ces lois : elles protègent aussi les artistes décédés. Souvenez-vous, on en parlait il y a peu. Dorénavant, les studios ne pourront plus ressusciter numériquement une star sans l’accord de sa famille ou de ses ayants droit. Ça été un enjeu particulièrement sensible quand une entreprise a tenté de recréer un spectacle du comédien George Carlin grâce à l’IA, sans autorisation. Pour Fran Drescher, présidente du SAG-AFTRA, le puissant syndicat des acteurs qui a soutenu ces mesures, c’est une vraie victoire.
Ces initiatives montrent bien la volonté de la Californie de se positionner comme pionnière dans la régulation de l’IA, en protégeant ses travailleurs. Mais attention, comme toujours aux USA, cela ne se fait pas sans débats. La Chambre de commerce de Californie estime que ces lois seront difficiles à appliquer et pourraient même entraîner de longues batailles juridiques. Mais pour les nombreux défenseurs de la cause, ces lois sont un pas dans la bonne direction pour responsabiliser les entreprises, en particulier dans les secteurs du divertissement et de la publicité.
Au-delà du monde du divertissement, la Californie s’attaque aussi aux deepfakes en politique. Trois nouvelles lois encadrent strictement l’utilisation de l’IA dans les campagnes électorales. Les plateformes en ligne devront retirer ou étiqueter les contenus créés par IA liés aux élections, et les publicités politiques basées sur des deepfakes devront être clairement identifiées. Cette mesure est une première dans le pays et pourrait bien se répandre dans d’autres États, vu à quel point c’est un sujet sensible et houleux.
Ces nouvelles lois font partie d’un ensemble plus large pour contrôler l’IA. Le gouverneur Newsom a encore sur son bureau plusieurs projets de loi à examiner, dont certains pourraient imposer des garde-fous importants pour les grands modèles d’IA. Il a jusqu’au 30 septembre pour trancher, tout en cherchant à équilibrer les risques et les opportunités de cette technologie.
Les acteurs mieux protégés
C’est une réponse directe aux craintes soulevées lors de la grève des acteurs de 2023, où la peur que l’IA remplace des travailleurs avait pris de l’ampleur. Désormais, les acteurs pourront annuler des contrats si les studios tentent de jouer sur des zones floues pour utiliser leur image de façon numérique. Autre point fort de ces lois : elles protègent aussi les artistes décédés. Souvenez-vous, on en parlait il y a peu. Dorénavant, les studios ne pourront plus ressusciter numériquement une star sans l’accord de sa famille ou de ses ayants droit. Ça été un enjeu particulièrement sensible quand une entreprise a tenté de recréer un spectacle du comédien George Carlin grâce à l’IA, sans autorisation. Pour Fran Drescher, présidente du SAG-AFTRA, le puissant syndicat des acteurs qui a soutenu ces mesures, c’est une vraie victoire.
Ces initiatives montrent bien la volonté de la Californie de se positionner comme pionnière dans la régulation de l’IA, en protégeant ses travailleurs. Mais attention, comme toujours aux USA, cela ne se fait pas sans débats. La Chambre de commerce de Californie estime que ces lois seront difficiles à appliquer et pourraient même entraîner de longues batailles juridiques. Mais pour les nombreux défenseurs de la cause, ces lois sont un pas dans la bonne direction pour responsabiliser les entreprises, en particulier dans les secteurs du divertissement et de la publicité.
Moins d'IA en politique
Au-delà du monde du divertissement, la Californie s’attaque aussi aux deepfakes en politique. Trois nouvelles lois encadrent strictement l’utilisation de l’IA dans les campagnes électorales. Les plateformes en ligne devront retirer ou étiqueter les contenus créés par IA liés aux élections, et les publicités politiques basées sur des deepfakes devront être clairement identifiées. Cette mesure est une première dans le pays et pourrait bien se répandre dans d’autres États, vu à quel point c’est un sujet sensible et houleux.
Ces nouvelles lois font partie d’un ensemble plus large pour contrôler l’IA. Le gouverneur Newsom a encore sur son bureau plusieurs projets de loi à examiner, dont certains pourraient imposer des garde-fous importants pour les grands modèles d’IA. Il a jusqu’au 30 septembre pour trancher, tout en cherchant à équilibrer les risques et les opportunités de cette technologie.