L'IA au travail : productivité accrue ou menace pour l'emploi ?
Par Laurence - Publié le
Presque la moitié des employés ont recours à l'IA
En juin dernier, ce cabinet s'est livré à une vaste enquête internationale auprès de 13 000 dirigeants, managers et employés dans 15 pays pour établir un rapport dénommé
IA Générative au travail : amie ou ennemie des salariés ?montrant que 58% estiment que l'IA leur fait gagner 5 heures par semaine !
Les employés utilisent ce temps gagné pour effectuer davantage de tâches (41 %) ou de nouvelles tâches (39 %), expérimenter la technologie (39 %) ou encore travailler sur des tâches stratégiques (38 %).
Parmi les employés, 43 % déclarent utiliser régulièrement GenAI au travail contre 20 % en 2023. La confiance est également en hausse : 42% des salariés se déclarent confiants quant à l'impact des IA sur leur travail, contre 26 % l’an dernier.
En France, ce pourcentage serait nettement plus élevé avec un employé sur deux qui en use dans le cadre de son activité professionnelle. De même, 50% des managers et 33% des employés auraient bénéficié d'une formation sur le thème de l'Intelligence Artificielle.
D'après Sylvain Duranton, directeur monde du cabinet BCG X (l'entité tech de BCG et coauteur de l'étude en question),
L’usage de l’IA générative a explosé cette année pour atteindre 42 % en entreprise. 2024 est l’année du déploiement après une année de découverte de la technologie. Les gains de productivité sont bien réels. 58 % des salariés déclarent gagner au moins cinq heures par semaine. C'est une formidable opportunité pour les entreprises.
Des craintes bien présentes
Mais le résultat est aussi à relativiser. D'un côté, 58 % déclarent que l'outil leur permet de gagner au moins cinq heures par semaine. De l'autre, beaucoup s'interrogent sur l'avenir professionnel, et la pérennité de leur emploi.
Apparemment, 49% des utilisateurs réguliers de cette technologie estiment que leur emploi pourrait disparaître au cours de la prochaine décennie. Globalement, les personnes interrogées dans les pays du Sud seraient
systématiquement plus optimistes et moins anxieuses à l'égard de GenAI que leurs homologues des pays du Nord.