Apple Card, une succession dans la douleur !
Par Laurence - Publié le
Une succession dans la douleur
Mais la succession s'effectuera sans doute dans la douleur. D'après Reuters,
dans la recherche d'un nouveau partenaire, Goldman Sachs doit faire face à la pression des soumissionnaires pour réduire la valeur de sa participation afin de rendre le prix plus attractif.Autrement dit, il va falloir que Cupertino revoie sa copie et modifie certains termes de l'accord.
Un des points de frictions repose sur le sort des données personnelles des utilisateurs de l'Apple Card. En effet, fidèle à ses principes, Apple ne vend ni ne partagent ces dernières, même pas avec Goldman Sachs. Or, cette condition a empêché la banque de développer un accord lucratif. Aussi, il est probable que le prochain partenaire cherche à mettre la main sur tout ou partie de ces informations et que Cupertino refuse.
Enfin, le média souligne d’autres inconvénients du partenariat en cours qui pourraient être renégociés. En effet, Goldman Sachs assume seul les provisions pour les pertes de crédit. Mais, pour augmenter leurs revenus, la firme californienne et la banque ont accordé des cartes à des clients ayant des cotes de crédit plus faibles ce qui entraine des provisions plus importantes. Dans un futur accord, il serait tout à fait possible que Cupertino ne doive prendre en charge une partie de ces provisions. De même, les coûts commerciaux pourraient être modifiés. Actuellement, Apple assure ceux liés au marketing, Goldman Sachs de ceux liés services à la clientèle.
Dans ces conditions, plusieurs entités sont pressenties, comme Synchrony Financial, Citigroup et Capital One. A priori les discussions avec JPMorgan Chase n'auraient rien donné, au vue de la
réduction potentielle des bénéfices.
Petit rappel de l'histoire
Rappelons que Goldman Sachs cherchait depuis plusieurs mois un moyen de sortir de cet accord. En effet si la carte est un franc succès pour Cupertino (Apple Savings aurait enregistré plus d'un milliard de dollars de dépôt sur les quatre premiers jours de son lancement), ce n’est pas vraiment le cas pour la banque d’affaires, qui n'a fait que perdre de l'argent dans l'histoire.
Pour le moment, rien n'indique que la firme californienne a déjà trouvé un nouvel émetteur pour la carte. En revanche, plusieurs candidats sont pressentis au poste : Discovery, AMEX, Barclays ou Synchrony.
D'un point de vue US, les deux premiers semblent être mieux placés étant à la fois une banque et un réseau. Le troisième a déjà été un partenaire d'Apple, même si la relation a été un peu mouvementée. Enfin le dernier n'apparait pas en privilégié, de par sa relation client un peu trop compliquée pour Apple.