Pour Bruxelles, Twitter a choisi la "voie de la confrontation"
Par Laurence - Mis à jour le
Twitter a choisi la confrontation !
Dans une conférence de presse de ce jour, c’est un triste constat auquel se livre Vera Jourova, la VP de la Commission en charge des valeurs et de la transparence. En effet, elle estime que la plateforme a choisi volontairement la confrontation !
Nous pensons qu’il s’agit d’une erreur de la part de Twitter (...) Twitter va faire l'objet d'une attention accrue. Ses actions et le respect de la loi européenne (DSA) seront examinés de près, de façon ferme mais aussi prioritaire.
C'est également la position qu'avait adopté très rapidement Thierry Breton par une série de tweets bien sentis :
Vos obligations demeurent. Vous pouvez vous enfuir mais vous ne pourrez pas vous cacher. Au-delà des engagements volontaires, la lutte contre la désinformation sera une obligation légale en vertu de la DSA (la loi sur les services numériques) à partir du 25 août. Nos équipes seront prêtes à faire appliquer la loi.
Que se passera-t-il à compter du 25 août ?
Bien sûr, il s'agissait d'un code d'application volontaire lancé en 2018, qui contient une quarantaine d'engagements visant notamment à mieux coopérer avec les fact-checkeurs et à priver de publicité les sites diffusant des infox. Mais en application de la DSA, la lutte contre la désinformation deviendra une obligation légale dès cet été. A compter de cette date, Elon Musk (ou la nouvelle CEO de Twitter) devra montrer patte blanche à peine de se faire interdire de séjour au sein de l’UE.
Rappelons que depuis le rachat du réseau social, Elon Musk a considérablement assoupli la modération des contenus problématiques. Il a d'ailleurs licencié la plus grande partie (la totalité ?) des équipes dédiées. Cette gestion pose plusieurs problèmes, notamment vis-à-vis du respect des nouveaux textes en vigueur à partir du 25 août.
A compter de cette date, les 19 entreprises possédant plus de 45 millions d'utilisateurs actifs au sein de l'UE seront donc placées sous la surveillance de la Commission européenne et soumises à des règles renforcées. On trouve notamment l'obligation de se soumettre à un audit annuel indépendant, pour s'assurer qu'elles luttent efficacement contre la désinformation, la haine en ligne ou les contrefaçons.