Casque AR/VR Apple : début d'une nouvelle ère ou flop de la décennie ?
Par June Cantillon - Mis à jour le
La keynote de la WWDC 2023 aura lieu dans quelques heures, et certainement avec elle la présentation d'un tout nouveau produit dans la gamme de Cupertino. Le casque AR/VR d'Apple saura-t-il trouver son public et renouveler les succès commerciaux qu'ont été l'iPhone, les AirPods ou l'Apple Watch ?
Nombreuses sont les entreprises à s'être lancées sur le marché de l'AR/VR grand public avant de se tourner vers le marché professionnel ou de jeter l'éponge. Aucune toutefois ne disposait de l'aura d'Apple lorsqu'il s'agit de faire débourser une somme certaine, ni de son écosystème complet. Ainsi, les mauvaises langues ont juré qu'Apple courait à sa perte à de nombreuses reprises, que ce soit pour l'iPhone (Apple ne sait pas faire de téléphonie), l'iPad (les tablettes c'est mort), les AirPods (l'audio c'est une affaire de pro), ou encore l'Apple Watch (une montre c'est personnel, personne ne voudra avoir la même que son voisin). Les chiffres de ventes montrent qu'Apple a finalement eu raison, même s'il a parfois fallu plusieurs générations pour que les produits prennent réellement toute leur ampleur.
Le marché de la VR peine à prendre son envol et reste toutefois compliqué, même pour Apple, ne serait-ce que parce qu'il faut porter l'appareil sur le visage, le porteur se coupant ainsi de son environnement. Apple, comme d'autres avant elle (rappelons qu'Apple est très rarement précurseur sur un marché, mais préfère sortir le bon produit au bon moment), va certainement tenter de contourner ce problème à l'aide de caméras et de la réalité augmentée, permettant d'afficher des données et informations en les superposant à l'environnement réel du porteur. Reste à savoir si cela sera suffisant pour utiliser un casque plusieurs heures durant, condition sine qua non du succès d'un tel produit.
Selon les rumeurs, Apple pourrait porter de nombreuses applications issues de l'App Store sur le casque, ce qui lui offrirait l'avantage certain d'un écosystème assez étoffé au lancement et permettrait aux utilisateurs de disposer des programmes acquis sur leurs autres périphériques. D'autres axes sont envisageables, comme la communication avec une version futuriste de FaceTime, le fitness, le multimédia avec des vidéos issues des productions Apple TV+ ou des concerts, ou encore la possibilité d'utiliser le casque pour obtenir un écran géant virtuel sur un Mac. De même, il serait étonnant que les développeurs ne tentent pas de s'emparer de ce qui pourrait être un nouvel eldorado en sortant très rapidement des applications dédiées, attirés par l'appât du gain, comme ce que l'on a pu voir pour l'iPhone à ses débuts (rappelez-vous des iFart, iBeer et consorts).
Il semblerait étrange qu'Apple axe son produit sur le marché professionnel, le firme n'y ayant pas une emprise extraordinaire. Reste donc le grand public à séduire, ce qui s'annonce ardu si le tarif de 3 000 euros se confirme. Ce casque pourrait également être un premier produit vitrine, avant que les générations à venir ne rendent le tarif plus acceptable, tout en permettant à l'écosystème de se développer entre-temps. Ainsi, Apple pourrait mettre en place différents usages avant que la technologie ne permettent de réduire les inconvénients d'un casque (par exemple passer sur un format se rapprochant de lunettes).
Il faudra toutefois qu'Apple nous surprenne et trouve des usages que ses concurrents n'ont pas su mettre en place. Le Quest 2 de Meta, leader incontesté du marché malgré une image de marque compliquée, a eu un succès commercial certain (les rumeurs évoquent plus de 20 millions d'unités écoulées), mais ce dernier se focalise sur les petites expériences et surtout sur le jeu vidéo, un point où Apple ne brille pas vraiment. Il faudra en effet faire mieux que les titres d'Apple Arcade pour donner envie aux hardcore gamers, habitués à payer le prix fort pour la dernière technologie, de sortir leur carte bancaire RGB.
La tâche est donc loin d'être aisée, et le flop serait tout à fait envisageable si l'intérêt du casque se limite à quelques heures d'utilisation une fois passé l'effet
Un casque AR/VR : un pari risqué pour Apple
Nombreuses sont les entreprises à s'être lancées sur le marché de l'AR/VR grand public avant de se tourner vers le marché professionnel ou de jeter l'éponge. Aucune toutefois ne disposait de l'aura d'Apple lorsqu'il s'agit de faire débourser une somme certaine, ni de son écosystème complet. Ainsi, les mauvaises langues ont juré qu'Apple courait à sa perte à de nombreuses reprises, que ce soit pour l'iPhone (Apple ne sait pas faire de téléphonie), l'iPad (les tablettes c'est mort), les AirPods (l'audio c'est une affaire de pro), ou encore l'Apple Watch (une montre c'est personnel, personne ne voudra avoir la même que son voisin). Les chiffres de ventes montrent qu'Apple a finalement eu raison, même s'il a parfois fallu plusieurs générations pour que les produits prennent réellement toute leur ampleur.
Le marché de la VR peine à prendre son envol et reste toutefois compliqué, même pour Apple, ne serait-ce que parce qu'il faut porter l'appareil sur le visage, le porteur se coupant ainsi de son environnement. Apple, comme d'autres avant elle (rappelons qu'Apple est très rarement précurseur sur un marché, mais préfère sortir le bon produit au bon moment), va certainement tenter de contourner ce problème à l'aide de caméras et de la réalité augmentée, permettant d'afficher des données et informations en les superposant à l'environnement réel du porteur. Reste à savoir si cela sera suffisant pour utiliser un casque plusieurs heures durant, condition sine qua non du succès d'un tel produit.
Les usages : le nerf de la guerre
Selon les rumeurs, Apple pourrait porter de nombreuses applications issues de l'App Store sur le casque, ce qui lui offrirait l'avantage certain d'un écosystème assez étoffé au lancement et permettrait aux utilisateurs de disposer des programmes acquis sur leurs autres périphériques. D'autres axes sont envisageables, comme la communication avec une version futuriste de FaceTime, le fitness, le multimédia avec des vidéos issues des productions Apple TV+ ou des concerts, ou encore la possibilité d'utiliser le casque pour obtenir un écran géant virtuel sur un Mac. De même, il serait étonnant que les développeurs ne tentent pas de s'emparer de ce qui pourrait être un nouvel eldorado en sortant très rapidement des applications dédiées, attirés par l'appât du gain, comme ce que l'on a pu voir pour l'iPhone à ses débuts (rappelez-vous des iFart, iBeer et consorts).
Il semblerait étrange qu'Apple axe son produit sur le marché professionnel, le firme n'y ayant pas une emprise extraordinaire. Reste donc le grand public à séduire, ce qui s'annonce ardu si le tarif de 3 000 euros se confirme. Ce casque pourrait également être un premier produit vitrine, avant que les générations à venir ne rendent le tarif plus acceptable, tout en permettant à l'écosystème de se développer entre-temps. Ainsi, Apple pourrait mettre en place différents usages avant que la technologie ne permettent de réduire les inconvénients d'un casque (par exemple passer sur un format se rapprochant de lunettes).
Il faudra toutefois qu'Apple nous surprenne et trouve des usages que ses concurrents n'ont pas su mettre en place. Le Quest 2 de Meta, leader incontesté du marché malgré une image de marque compliquée, a eu un succès commercial certain (les rumeurs évoquent plus de 20 millions d'unités écoulées), mais ce dernier se focalise sur les petites expériences et surtout sur le jeu vidéo, un point où Apple ne brille pas vraiment. Il faudra en effet faire mieux que les titres d'Apple Arcade pour donner envie aux hardcore gamers, habitués à payer le prix fort pour la dernière technologie, de sortir leur carte bancaire RGB.
La tâche est donc loin d'être aisée, et le flop serait tout à fait envisageable si l'intérêt du casque se limite à quelques heures d'utilisation une fois passé l'effet
wowde la découverte. En effet, on ne compte plus le nombre de casques (pourtant à quelques centaines d'euros pour la plupart) qui prennent la poussière chez les plus enthousiastes, et qui ne sortent du placard que pour faire essayer l'expérience AR/VR à quelques invités. Apple réussira-t-elle le tour de force de rendre enfin l'AR/VR sexy et à réellement démocratiser la technologie. Début de réponse dans quelques heures !