Le numérique français va devoir réduire sérieusement son empreinte carbone !
Par Laurence - Mis à jour le
Les émissions de CO2 du secteur pourraient bien être multipliées par trois d’ici à 2050, si aucune action de réduction n'est entreprise.
Hier, à Bercy, l'ADEME et l'ARCEP présentaient leur bilan sur l'impact environnement du numérique en 2030 et 2050. Pour l'occasion, beaucoup de monde s'était déplacé, dont deux ministres et de très nombreux experts. Il s'agissait là du troisième rapport est le dernier volet d’un travail plus vaste sur l’impact du numérique en France.
On apprend ainsi que le poids du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre est en effet encore faible sur le plan national. Ce dernier représente seulement 2,5 % de l’empreinte carbone du pays (soit 17,2 millions de tonnes) contre plus de 107 millions pour le secteur des transports.
Mais il faut relativiser ! En effet, ce chiffre ne tient pas compte de la dynamique actuelle et de la croissance exponentielle qui découle de l’explosion des usages numériques, du streaming, des smartphones, des ordinateurs, des TV connectées, des équipements...
Mais d'ici 2050,
Pour tenter d'anticiper ces évolutions, l'ADEME et l’ARCEP ont élaboré divers scénarios afin de calculer l'impact énergétique. Parmi ceux-ci et
Un bilan encore faible
Hier, à Bercy, l'ADEME et l'ARCEP présentaient leur bilan sur l'impact environnement du numérique en 2030 et 2050. Pour l'occasion, beaucoup de monde s'était déplacé, dont deux ministres et de très nombreux experts. Il s'agissait là du troisième rapport est le dernier volet d’un travail plus vaste sur l’impact du numérique en France.
On apprend ainsi que le poids du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre est en effet encore faible sur le plan national. Ce dernier représente seulement 2,5 % de l’empreinte carbone du pays (soit 17,2 millions de tonnes) contre plus de 107 millions pour le secteur des transports.
Mais un bilan en deux teintes !
Mais il faut relativiser ! En effet, ce chiffre ne tient pas compte de la dynamique actuelle et de la croissance exponentielle qui découle de l’explosion des usages numériques, du streaming, des smartphones, des ordinateurs, des TV connectées, des équipements...
A horizon 2030, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte environnementale du numérique et que les usages continuent de progresser au rythme actuel, le trafic de données serait multiplié par 6 et le nombre d’équipements serait supérieur de près de 65 % en 2030 par rapport à 2020, notamment du fait de l’essor des objets connectés. Il en résulterait des augmentations, entre 2020 et 2030 :
- de l’empreinte carbone du numérique en France : environ + 45% (pour atteindre 25 Mt CO2eq)
- de la consommation de ressources abiotiques (métaux et minéraux) : + 14 %
- de la consommation électrique finale en phase d’usage : + 5 % (pour atteindre 54 TWh par an).
- de l’empreinte carbone du numérique en France : environ + 45% (pour atteindre 25 Mt CO2eq)
- de la consommation de ressources abiotiques (métaux et minéraux) : + 14 %
- de la consommation électrique finale en phase d’usage : + 5 % (pour atteindre 54 TWh par an).
Mais d'ici 2050,
si rien n’est fait, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler par rapport à 2020.
Pour tenter d'anticiper ces évolutions, l'ADEME et l’ARCEP ont élaboré divers scénarios afin de calculer l'impact énergétique. Parmi ceux-ci et
appliqué au secteur du numérique, le scénario « Pari réparateur », qui est celui qui contraint le moins la demande, conduirait à un quintuplementde l’empreinte carbone du numérique par rapport à 2020 .../... A l’inverse, le scénario « Génération frugale » conduirait pour sa part à diviser par deux l’empreinte carbone du numérique par rapport à 2020.