Finis les gros mots sur YouTube ? (Et les shorts deviennent monétisables)
Par Didier Pulicani - Mis à jour le
L'humour, mais aussi la chanson, ou même la vulgarisation, génèrent forcément quelques noms d'oiseaux dans leurs contenus, et venir brider ces créations au motif qu'ils choqueraient les bonnes moeurs est sans doute un peu fort, surtout vis à vis d'un public foncièrement majeur.
C'est pourtant ce qu'aurait décidé YouTube qui se mettrait à démonétiser de nombreuses vidéos, après que l'algorithme ait détecté des vulgarité. Il n'y a rien d'officiel pour le moment, mais il suffit de regarder certaines chaînes historiquement plutôt...
explicitespour se rendre compte que des
bipont fait leur apparition à la places des mots déplacés.
Ce que disent les règles de YouTube
En réalité, YouTube n'a pas tellement changé les règles, mais il est probable qu'il ait durci ses contrôles.
Sur la page dédiée à la vulgarité (oui oui, ça existe), voici ce que dit YouTube :
• Utilisation de propos ou de thèmes sexuellement explicites
• Utilisation excessive d'un langage vulgaire
• Utilisation de termes très vulgaires ou à caractère sexuel dans le titre, la miniature ou les métadonnées associées
• Utilisation excessive de sons sexuels
Sans forcément se brider devant la caméra, le travail de post-production risque d'être un brin complexe pour certains -vivement qu'Apple nous propose des
bipautomatiques dans Final Cut Pro -je plaisante, hein. Quoique.
Apple (et d'autres) le font déjà
Alors qu'en Europe (du moins en France), les contenus dénudés, (un peu) vulgaires, voire
borderont toujours été largement tolérés à la télévision, au cinéma et sur les plateformes maison, ce n'est pas le cas aux USA, nettement plus puritains que par chez nous. Malgré des lois beaucoup moins restrictives, c'est surtout l'auto-censure qui règne sous pression de groupuscules très puissants outre Atlantique -cela fait bien longtemps que les vulgarités n'ont plus leur place à la TV américaine.
Ce puritanisme exacerbé arrive malheureusement (ou pas, à vous de juger) sur le Vieux Continent par la voie des grands groupes internationaux, souvent américains (les fameux GAFA). Facebook, Instagram ou même Apple ont largement censuré les contenus affichant de la nudité ou des éléments de langages jugés disproportionnés. Et a l'inverse, les plateforme européennes le font aussi par mimétisme, afin de ne pas entraver leur développement à l'international.
Essayez donc d'écrire sur iOS quelques insultes ou même des organes sexuels (avec l'écriture officielle), l'iPhone ne vous proposera jamais le mot, pas plus qu'une correction si vous y placez une faute. Oui, il a bien dans l'iPhone un dictionnaire des
mots interditstout comme Instagram qui a développé un algorithme capable de détecter une poitrine dénudée, histoire de protéger ce monde décadent d'images pourtant largement accessibles ailleurs.
Les vidéos courtes désormais monétisables
Enfin, dernière nouveauté, plus agréable cette fois : devant la pression exercée par TikTok, YouTube propose enfin de monétiser les vidéos courtes, ces
shortsou
réelssuivant la plateforme désigne.
Ces petites vidéos comptabilisent souvent des milliers, voir des millions de vues sur certaines chaînes (comme chez nous) et leur production sera désormais un peu plus rentable. Il s'agit d'une réponse à TikTok qui propose désormais environ 1€/1000 vues à partir de 50 000 abonnés sur sa plateforme.
Le module de monétisation des Shorts permet à votre chaîne de partager les revenus générés par les annonces diffusées entre vos vidéos dans le flux Shorts. Si vous acceptez ce module, vous pourrez générer des revenus grâce aux annonces diffusées dans le flux Shorts et aux vues de Shorts éligibles dans YouTube Premium à partir du 1er février 2023. Si vous l'acceptez après le 1er février 2023, le partage des revenus publicitaires générés par les Shorts commencera à partir de la date d'acceptation. Pour en savoir plus sur le fonctionnement du partage des revenus publicitaires générés par les Shorts, consultez les Règles de monétisation YouTube Shorts.