Shadow, victime collatérale des discussions entre Apple et Microsoft sur xCloud ?
Par June Cantillon - Publié le
Le dossier
Epicglisse inexorablement vers une comparaison du traitement par Apple des différents services disponibles sur l'App Store. Ainsi, Cupertino a refusé le service xCloud sous la forme d'une application (une Progressive Web App, ou PWA contourne finalement le problème) en indiquant qu'il était impossible selon les règles en vigueur sur la boutique d'Apple d'offrir un contenu qui n'aurait pas été approuvé au préalable.
Microsoft aurait alors souligné qu'une application comme Netflix (pour laquelle Apple aurait fait des pieds et des mains, proposant à la firme quelques largesses afin de conserver sa part de 30% sur les abonnements en achat intégré, en vain) proposait pourtant de nombreux contenus qui ne peuvent pas être examinés par Apple. La firme de Redmond aurait également pointé du doigt l'application Shadow permettant d'accéder à un PC complet dans le cloud, ce qui selon Microsoft aurait expliqué le retrait soudain de Shadow de l'App Store, Apple préférant tailler dans le vif que d'entamer les discussions.
Blade, la maison mère de Shadow, avait alors indiqué que le service devait modifier son application (c'est arrivé à plusieurs reprises, avec des changements mineurs à la clé) afin de la voir réintégrer l'App Store, sans entrer dans les détails, et peut-être sans savoir que les débats entre Apple et Microsoft étaient (éventuellement) à l'origine du retrait du programme.
Apple campe donc sur ses positions, mais accorde tout de même un passe-droit à certaines sociétés, comme Amazon, Atice ou Canal+, qui profitent d'un
programme spécialleur permettant d'échapper à la commission de 30% pour certains contenus en VOD, mettant en évidence un traitement à géométrie variable de la part de Cupertino en fonction des opportunités commerciales. Bien que compréhensibles du point de vue d'une société, et largement pratiquées ailleurs, ces différences de traitement peuvent agacer certains acteurs, et permettent à Epic de pointer du doigts les inégalités de la plateforme de Cupertino.
De son côté, la firme de Tim Sweeney