Le 3e jour de procès Apple/Epic Games a dévoilé quelques détails sur les dessous de transactions de l’App Store, s’attardant cette fois-ci sur le traitement de faveur qui aurait été accordé à Netflix !
En décembre 2018, Netflix a abandonné la possibilité pour les nouveaux utilisateurs de souscrire un abonnement via l'app. Mais cette décision n’était pas vraiment du goût d’Apple qui a vainement tenté de lui faire changer d’avis, comme le montrent ces nombreux échanges de février à avril 2018. Sont ainsi cités Matt Fischer (VP of the App Store), Pete Distad (VP of product marketing), Sheryline Chapman (App Store Business Management), Christopher Campbell (Apple Hardware Engineer), Carson Oliver (Director of App Store Business Management), Peter Stern (VP of Services) et Eric Gray (Product Manager, Commerce & Pricing for Apple Services).
Tout débute par des tests de Netflix pour supprimer l’abonnement via un achat in-app sur un certain nombre de marchés. Celui-ci aurait eu un impact sur 1,9% des inscriptions annuelles de l'application. Carson Oliver (Director of App Store Business Management) a alors écrit à d’autres cadres dirigeants pour savoir si Apple devait prendre des mesures de sanction contre Netflix, invoquant la relation client et l’impact financier. Eddy Cue aurait alors souhaité rencontrer le CEO de Netflix, Reed Hastings.
En juillet 2018, Apple a fait parvenir une etude à Netflix où elle tentait de justifier sa commission incluant également la mise en avant de l'application Netflix dans l'interface éditoriale de l'App Store et insistant son succès auprès du public. Cupertino a apparement proposé un programme spécifique si Netflix continuait de soutenir les achats intégrés (dont une offre groupée Netflix + un service Apple ou encore des événements spéciaux dans les boutiques de la marque).
Malgré les efforts exceptionnels, ces tentatives ont échoué. Mais, Epic entend bien évidemment s'en servir pour malmener l'image d'Apple et montrer qu’elle peut tout à fait s'écarter du droit chemin pour proposer des deals spéciaux. Et que finalement, elle n’est si opposée à le faire quand elle y trouve son intérêt, quitte à malmener sa position officielle pour conserver ses revenus.
