Dans son dernier rapport, Public Citizen -une organisation à but non lucratif de défense des consommateurs- se penche sur le lobbying américain et les entreprises techs. Cette pratique -extrêmement courante aux Etats-Unis- est devenue une force et un acteur à part entière que les GAFAM n'hésitent pas à solliciter (et à allouer des budgets de plus en plus importants).
Pour la dernière campagne présidentielle, il semblerait que la Big Tech ait dépensé 124 millions de dollars en lobbying et en contributions à la campagne - battant ses propres records lors des précédentes présidentielles. Malgré tout, Cupertino est la seule des GAFAM à ne pas avoir de comité d'action politique (ndlr : il s'agit organisme mis en place pour faire du lobbying auprès de politiques pour tenter d'influencer leurs décisions). Elle dispose également de la plus petite enveloppe dédiée. Rappelons que d'après un document du Sénat américain publié en octobre dernier, Apple a déclaré 1,56 million de dollars au troisième trimestre de 2020, au titre de ses dépenses en lobbying.
La firme californienne est tout de même citée 27 fois dans le rapport mais l'essentiel des dépenses en moyens de pression aurait été effectué par Facebook et Amazon. L'association ne reproche à Apple que le financement direct d'une universitaire, économiste de l'Université de Yale qui a publié plusieurs articles influents sur les affaires antitrust contre Facebook et Google. Mais il semblerait cette dernière ait aussi reçu des fonds d'Amazon...
