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Les gros aussi font du libre

Par Mathieu Godart - Publié le

Il y a un an, IBM annonçait qu'il offrait 500 de ses brevets logiciels aux développeurs de logiciel libre. Prouvant ainsi que, même si la société exploitait Linux sur ses serveurs, la coopération pouvait être à double sens. Faisant un joli pied de nez à ceux qui pensent que le libre n'est pas un modèle économique sérieux.
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En janvier, c'était le tour de Sun de "libérer" son système d'exploitation Solaris (système qui intègre des mechanismes brevetés très intéressants pour Linux, par exemple). Certains diront que, de toutes façons l'avenir de Solaris était fortement menacé par Linux et que le rendre libre est un bon moyen pour Sun de s'assurer l'aide de la communauté des développeurs libre, à moindre coût. Malheureusement, cette mise à disposition des brevets de Sun n'était pas très claire.

C'est désormais Nokia qui "ouvre son coeur". Bon, c'est en réalité un peu plus subtile. La compagnie a annoncé qu'elle n'utiliserait pas ses brevets logiciels pour attaquer les développeurs du noyau Linux. Mais rien n'est dit quand aux autres projets libres.

Pour cette raison, cette annonce fait dire à Richard M. Stallman : Nokia's announcement isn't nothing, but it is next to nothing. Ce qui se traduirait à peu près par : L'annonce de Nokia ce n'est pas rien, mais c'est presque rien. Voilà une formule qui est bien digne du sulfureux RMS !

RMS y voit même un danger potentiel. En effet et paradoxalement, Nokia tente de faire passer une loi autorisant le brevetage de logiciel en Europe. Selon lui, Nokia pourrait utiliser cette annonce pour prouver que le brevetage logiciel n'est pas dangereux. Il rappelle également que les brevets logiciels vont fortement à l'encontre du logiciel libre, du coeur de métier des SSII, etc.

• Lire l'article de R. M. Stallman