D'après quatre anciens salariés en charge des fournisseurs (Supplier Responsibility), Apple serait loin d'ignorer ce qui se passait avec ses sous-traitants et serait même complice de graves manquements en droit du travail en Chine. La firme serait parfaitement au courant et n'aurait pris aucune mesure particulière, craignant des retards dans le lancement de ses produits.
Ces accusations ne manquent pas de ternir l'image de marque de la firme qui a toujours affirmé une approche responsable (et irréprochable) de sa chaîne d’approvisionnement. Une volonté qu'elle matérialise dans ses rapports annuels. Les difficultés remonteraient à 2014, avec la promulgation d'une nouvelle loi imposant un quota maximal de 10% de contrats temporaires (avec des salaires moins élevés).
En pratique, Cupertino aurait diligenté plusieurs enquêtes (362 dans les usines chinoises) : près de la moitié dépassaient le quota de travailleurs temporaires. Quatre-vingts usines ont utilisé des travailleurs temporaires pour plus de la moitié de leur main-d'œuvre. Apple aurait alors donné jusqu'en mars 2016 pour se mettre en conformité (délai fixé par les textes). Mais depuis, rien n'aurait vraiment bougé...
Certaines affaires ont été mis en lumière dernièrement chez Foxconn, Pegatron ou O-Film. Pour se défendre, certains souligneraient l'attitude d'Apple. Voulant minimiser les fuites (on a bien vu ce que donnaient les dernières keynotes), la firme retardait le plus possible la production et mettrait ses fournisseurs dans l'incapacité de se conformer à la loi.
