Écoutes illégales de Siri : le lanceur d'alerte réclame justice auprès de Bruxelles
Par Laurence - Publié le
En juillet dernier,The Guardian avait relancé la problématique de la confidentialité en s'attaquant à certaines pratiques indiscrètes de Siri. Citant une source anonyme, le journal avait affirmé que des sous-traitants d'Apple récupéraient et analysaient des enregistrements des plus personnels -voire carrément intimes- récupérés par l'assistant pommé.
Le lanceur d'alertes de l'époque a aujourd'hui révélé son identité, dans une lettre adressée à plusieurs entités européennes de protection des données. Thomas le Bonniec demande en effet à Cupertino d'assumer les conséquences de ses manquements à la vie privée et de prendre ses responsabilités.
Rappelons que Thomas le Bonniec avait déclaré que Siri se déclenchait de manière accidentelle (notamment via une Apple Watch ou un HomePod), donnant ainsi accès à des conversations médicales entre des patients et leurs médecins, des informations apparemment liées au trafic de drogue ou des enregistrements à connotation sexuelle. Mais la durée de certains enregistrements (plus de 30 secondes) et certaines informations étaient suffisantes pour identifier certaines personnes.
Depuis, Apple a suspendu ce programme mais elle n'en reste pas moins poursuivie pour
Désormais, les enregistrements audio Siri ne sont plus conservés, mais des transcriptions générées par ordinateur sont utilisées pour aider l’assistant à s’améliorer. Ensuite, les utilisateurs peuvent choisir d'adhérer au programme, en autorisant la collecte d’échantillons audio de leurs requêtes. La firme s’est engagée au respect de des données et à l’arrêt immédiat de toute écoute à première demande. Enfin, seuls les employés d’Apple sont normalement autorisés à écouter ces fichiers. Tout enregistrement déclenché par inadvertance de Siri sera supprimé (même si on ne sait pas trop comment cela sera vérifié).
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Le lanceur d'alertes de l'époque a aujourd'hui révélé son identité, dans une lettre adressée à plusieurs entités européennes de protection des données. Thomas le Bonniec demande en effet à Cupertino d'assumer les conséquences de ses manquements à la vie privée et de prendre ses responsabilités.
C'est inquiétant de constater qu'Apple (mais pas seulement elle) continue d'ignorer et de bafouer les droits fondamentaux en continuant une collecte massive de données. Je suis extrêmement préoccupé par le fait que les grandes entreprises technologiques continuent de mettre sur écoute des populations entières, et ce, en dépit des lois de protection des données les plus strictes au monde. L'adoption d'une loi n'est pas suffisante à elle seule, [il faut encore qu'elle] soit appliquée aux personnes qui ne respectent pas la vie privée.
Rappelons que Thomas le Bonniec avait déclaré que Siri se déclenchait de manière accidentelle (notamment via une Apple Watch ou un HomePod), donnant ainsi accès à des conversations médicales entre des patients et leurs médecins, des informations apparemment liées au trafic de drogue ou des enregistrements à connotation sexuelle. Mais la durée de certains enregistrements (plus de 30 secondes) et certaines informations étaient suffisantes pour identifier certaines personnes.
Depuis, Apple a suspendu ce programme mais elle n'en reste pas moins poursuivie pour
enregistrement illégal et intentionnel de communications confidentielles de particuliers sans leur consentement-via Siri de fin 2011 à nos jours. En août 2019, la firme avait communiqué officiellement -mais avec retard- pour rassurer ses utilisateurs en répétant (encore et toujours) que
la vie privée est un droit humain fondamental. Elle affirme avoir conscience
que les clients ont été préoccupés par les récents articles dévoilant que des personnes écoutaient des enregistrements audio Siri dans le cadre [du] processus de contrôle qualité.
Désormais, les enregistrements audio Siri ne sont plus conservés, mais des transcriptions générées par ordinateur sont utilisées pour aider l’assistant à s’améliorer. Ensuite, les utilisateurs peuvent choisir d'adhérer au programme, en autorisant la collecte d’échantillons audio de leurs requêtes. La firme s’est engagée au respect de des données et à l’arrêt immédiat de toute écoute à première demande. Enfin, seuls les employés d’Apple sont normalement autorisés à écouter ces fichiers. Tout enregistrement déclenché par inadvertance de Siri sera supprimé (même si on ne sait pas trop comment cela sera vérifié).
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