Qui va pouvoir remplacer les experts de la métallurgie d'Apple ?
Par Laurence - Publié le
En cette période de confinement, les questions sont nombreuses, les réponses moins. Dans ce contexte, The Information s’est interrogé sur la perte du savoir, et indirectement, comment Apple pourrait pallier le manque d’expérience de ses jeunes recrues, une problématique que l’on retrouve dans de nombreux secteurs d’activité. Pour cela, le média livre le portrait de Mike Janicek, un de ces
Par le passé, Apple a eu recours à ses services à trois reprises en quarante ans. En 1984, il supervise à la fabrication des claviers et souris pour l'Apple II, Apple III et le Macintosh. Il a eu d’ailleurs l’occasion de côtoyer Steve Jobs, avant son départ en 1988. En 2002, il est rappelé pour gérer la fabrication de connecteurs, notamment entre les disques durs et la carte mère. C'est également le début de la délocalisation de la production vers l'Asie -notamment la Chine.
En 2008, il participe à la construction du MacBook Pro unibody. Il est alors détaché chez Foxconn, afin de former des ouvriers et concevoir les outils permettant de façonner les blocs d'aluminium, nécessaire au châssis de l'ordinateur portable. Il quitte à nouveau Apple en 2009. Quelques années plus tard avec le lancement de l'iPad, Apple a cependant de plus en plus besoin de ces experts.
A cette époque, Cupertino a laissé la main à ses fournisseurs pour développer leurs propres procédures de fabrication mais -bémol de la délégation de tâches- ces dernières n'atteignent pas le niveau d'exigence exigée par la firme californienne. Aussi, elle fait de nouveau appel à des sachants (comme Jacek Kołodziejski, Josef Bismanovksy ou encore John Payne). En 2012, elle ouvre un laboratoire secret où les jeunes employés peuvent apprendre les bases de la transformation et du travail des métaux ou des composants clés. De nouveaux tests, des processus d'automatisation et d'assemblage se développent en parallèle.
En 2014, Mike Janicek est rappelé pour un projet secret, l'Apple Watch. Cette dernière a pris du retard, toujours pour des problèmes de fabrication et d’assemblage (Tim Cook aurait été particulièrement embarrassé de ne pouvoir gérer ces difficultés, certains remettant même en cause ses compétences de CEO). L’ingénieur repart donc en Chine pour concevoir de nouvelles machines capables d'automatiser l'assemblage de la tocante pommée.
En définitive, ce vétéran regarde son parcours aujourd’hui. Il reconnait que la plupart de ses collègues étaient plus jeunes et plus instruits que lui, mais qu’aucun ne possédait son expérience :
Si Mike Janicek a encore quitté Apple en 2018, certains de ses anciens collègues demandent s'il peut revenir encore une fois pour un autre projet secret. Mais la plupart de ces
The Information
Old Dogs, un véritable expert en travail des métaux et machines-outils.
Image The Information
Par le passé, Apple a eu recours à ses services à trois reprises en quarante ans. En 1984, il supervise à la fabrication des claviers et souris pour l'Apple II, Apple III et le Macintosh. Il a eu d’ailleurs l’occasion de côtoyer Steve Jobs, avant son départ en 1988. En 2002, il est rappelé pour gérer la fabrication de connecteurs, notamment entre les disques durs et la carte mère. C'est également le début de la délocalisation de la production vers l'Asie -notamment la Chine.
En 2008, il participe à la construction du MacBook Pro unibody. Il est alors détaché chez Foxconn, afin de former des ouvriers et concevoir les outils permettant de façonner les blocs d'aluminium, nécessaire au châssis de l'ordinateur portable. Il quitte à nouveau Apple en 2009. Quelques années plus tard avec le lancement de l'iPad, Apple a cependant de plus en plus besoin de ces experts.
A cette époque, Cupertino a laissé la main à ses fournisseurs pour développer leurs propres procédures de fabrication mais -bémol de la délégation de tâches- ces dernières n'atteignent pas le niveau d'exigence exigée par la firme californienne. Aussi, elle fait de nouveau appel à des sachants (comme Jacek Kołodziejski, Josef Bismanovksy ou encore John Payne). En 2012, elle ouvre un laboratoire secret où les jeunes employés peuvent apprendre les bases de la transformation et du travail des métaux ou des composants clés. De nouveaux tests, des processus d'automatisation et d'assemblage se développent en parallèle.
En 2014, Mike Janicek est rappelé pour un projet secret, l'Apple Watch. Cette dernière a pris du retard, toujours pour des problèmes de fabrication et d’assemblage (Tim Cook aurait été particulièrement embarrassé de ne pouvoir gérer ces difficultés, certains remettant même en cause ses compétences de CEO). L’ingénieur repart donc en Chine pour concevoir de nouvelles machines capables d'automatiser l'assemblage de la tocante pommée.
En définitive, ce vétéran regarde son parcours aujourd’hui. Il reconnait que la plupart de ses collègues étaient plus jeunes et plus instruits que lui, mais qu’aucun ne possédait son expérience :
Il s'agit en grande partie d'intuition et d'instinct. Je peux regarder quelque chose, comme une balustrade extérieure, et remarquer immédiatement que la traverse est mal conçue et qu’elle va se casser.
Si Mike Janicek a encore quitté Apple en 2018, certains de ses anciens collègues demandent s'il peut revenir encore une fois pour un autre projet secret. Mais la plupart de ces
Old Dogscomme ils se nomment eux-mêmes sont déjà à la retraite et leur remplacement n'est pas assuré, faute de temps , de motivation ou tout simplement de personnes. La métallurgie n’est plus vraiment à la mode et est rarement enseignée aux Etats-Unis -même si elle constitue la base de l’industrie.
The Information