Business ou droits de l'homme ? La question chinoise divise les actionnaires !
Par Laurence - Publié le
Le rejet de la proposition relative à la liberté d'expression passe mal. Hier soir, se tenait l'Assemblée des actionnaires d'Apple et il était question de se prononcer sur six points. L'un des trois invalidés est au cœur d'une vive polémique : il s'agissait d'établir un rapport annuel sur la liberté d’expression. Mais ce dernier visait bien évidemment les relations de Cupertino avec la Chine, notamment suite à la suppression d’applications sur l’App Store chinois.
La proposition demandait donc à Apple de reconnaître si elle s'était
Au delà de ce dernier cas très médiatique, les législateurs américains avaient souligné le retrait d’au moins 2 200 applications en Chine, y compris des VPN ou des applications conçues par et pour
Dans un mémo interne, Tim Cook avait justifié sa décision qu'il n'estimait alors
L'application affichait
La proposition présentée hier a été rejetée, mais avec une plus forte opposition que par le passé. Cette année, 40,6% des électeurs ont soutenu la mesure. À titre de comparaison, une proposition de 2018 axée sur la création d'un comité des droits de l'homme pour lutter contre la censure en Chine avait été rejetée à 94,4%.
Apple s'est opposé à la proposition de cette année en jouant quelque peu sur les mots, et en faisant valoir qu'elle fournit déjà suffisamment de données concernant les demandes de retrait de l'App Store. Cependant, Reuters fait état de plusieurs experts estimant que la pression monte au sein la société.
Source
La proposition demandait donc à Apple de reconnaître si elle s'était
publiquement engagée à respecter la liberté d'expression en tant que droit de l'homme. Récemment, elle a été critiquée pour avoir supprimé l’application HKMap Live et Quartz de l’App Store suite à des plaintes du gouvernement chinois.
Au delà de ce dernier cas très médiatique, les législateurs américains avaient souligné le retrait d’au moins 2 200 applications en Chine, y compris des VPN ou des applications conçues par et pour
des minorités ethniques opprimées. Par ce biais, ils accusent donc la firme de se plier aux exigences de la Chine pour des raisons économiques (conserver le marché chinois), voire d’une certaine forme de complicité.
Dans un mémo interne, Tim Cook avait justifié sa décision qu'il n'estimait alors
jamais facileà prendre. Pour le cas d'HKmap.live, il avait déclaré que l'application enfreignait les CGU. Cette raison, qui est invoquée de manière systématique, aurait été quand même circonstanciée.
L'application affichait
les emplacements de la police. Et
d’après les vérifications effectuées auprès du bureau de la cybercriminalité de Hong Kong, [elle] est utilisée pour cibler et tendre des embuscades à la police / menacer la sécurité publique et des criminels l'utilisent pour s'attaquer aux habitants dans les zones où ils savent que les forces de l'ordre ne sont pas présentes.
La proposition présentée hier a été rejetée, mais avec une plus forte opposition que par le passé. Cette année, 40,6% des électeurs ont soutenu la mesure. À titre de comparaison, une proposition de 2018 axée sur la création d'un comité des droits de l'homme pour lutter contre la censure en Chine avait été rejetée à 94,4%.
Apple s'est opposé à la proposition de cette année en jouant quelque peu sur les mots, et en faisant valoir qu'elle fournit déjà suffisamment de données concernant les demandes de retrait de l'App Store. Cependant, Reuters fait état de plusieurs experts estimant que la pression monte au sein la société.
Un total aussi élevé est un avertissement cinglant -et il doit provenir de grands investisseurs institutionnels, et pas seulement des petits actionnaires - que la politique d'Apple en matière de droits de l'homme en Chine est devenue un risque important pour la réputation de l'entreprise, a déclaré Stephen Davis (Harvard Law School).
Apple sera désormais soumise à une forte pression pour répondre sur ce sujet, et il sera difficile d'ignorer ce vote.
Source