Depuis de nombreuses années, les effectifs d’Apple ne cesse d’augmenter, contrairement l’équipe dirigeante n’a pas évolué, soit une vingtaine d’exécutifs relevant tous de Tim Cook. Selon The Information, ce rapport entre la masse des salariés en augmentation constante et les têtes pensantes de Cupertino ne fait qu’aggraver une situation peu reluisante.
Citant un ancien cadre dirigeant de Cupertino (sans le nommer), la structure actuelle ne semble pas particulièrement efficace. Il souligne le départ de nombreux cadres (comme Angela Ahrendts et Jony Ive), qui assumaient de lourdes responsabilités et des charges de travail importantes. Pour autant ces derniers n’ont pas été remplacés par des successeurs mais leurs tâches ont été dévolues à d’autres cadres -déjà bien occupés. La question de la délégation se pose alors…
Par rapport à d’autres grandes entreprises techs -telles que Microsoft- ce nombre restreint de têtes pensantes étonne. Ainsi, en décembre 2017, Apple ne comptait que 115 dirigeants qui relevaient de Cook ou de l'un de leurs subordonnés directs, sur un effectif de près de 84 000 personnes aux États-Unis. Au cours de la même période, Microsoft comptait 546 dirigeants appartenant à la même classification et supervisant 74 000 employés.
Ceci ne serait, en fait, qu’un des héritages de Steve Jobs qui souhaitait, pour gagner du temps et permettre des prises de décision rapide, avoir une équipe de direction réduite au strict minimum. Mais avec la croissance actuelle de la société au fil des ans et son intention de créer 20 000 emplois supplémentaires aux États-Unis d’ici 2023, l’ancien dirigeant d’Apple estime que la structure de direction actuelle ne convient pas à l’avenir.
