Contrairement à la majorité des firmes techs (ou tout du moins pour le moment), Alphabet n’a pas bénéficié de la reprise de l’économie américaine. Le groupe affiche en effet un chiffre d’affaires pour le premier trimestre inférieur aux attentes. Ce dernier est certes en hausse de 17% sur un an, mais il s'agit là de sa plus faible croissance depuis trois ans, à 36,3 milliards de dollars, contre un consensus de 37,3 milliards de dollars, selon les données IBES de Refinitiv.
Derrière cette situation, se cachent des coûts en augmentation, presque calés sur la croissance du chiffre d’affaires (+16,5% sur un an, soit 29,7 milliards de dollars). Ces derniers comprennent notamment des dépenses liées à la création de nouveaux centres de R&D ou au développement du Cloud (5,4 milliards de dollars).
Et cette hausse n'est pas sans inquiéter les investisseurs, déjà inquiets à cause des scandales du milieu, les demandes de garanties en matière de protection des données ou de lutte contre certains contenus inappropriés / violents (notamment sur YouTube). Toutefois, les revenus issus de Google constituent une garantie rassurante. Avec 3 milliards d'utilisateurs, le moteur de recherche reste le premier de sa catégorie. Ces derniers représentent ainsi presque un quart du CA total (contre 20% pour Facebook par exemple), le reste provenant de la publicité en ligne.
En revanche, du côté des smartphones, Google ne se porte pas très bien et n’a pas vraiment communiqué d’informations concernant les ventes du Pixel. Un peu comme Apple, les chiffres se retrouvent noyés dans la masse de la catégorie Autres Revenus
L’action Alphabet reculait lundi de près de 4% dans les transactions hors cotation, alors qu'en fin de séance, le titre finissait en hausse de 1,5% à un cours record de 1 296,20 dollars. Rappelons également que la Commission européenne a infligé le 20 mars (pour la troisième fois en moins de deux ans) une forte amende à Google, l'accusant de nouveau de pratiques anticoncurrentielles, et ce, pour un montant de 1,49 milliard d'euros.
