Dimanche soir, aura lieu à Los Angeles la 91e cérémonie des Oscars. Mais cette dernière pourrait tourner au drame si Roma, le dernier Alfonso Cuarón, repartait avec la statuette dorée. Au delà d’être une première mondiale, il s’agirait d’une étape énorme pour Netflix, producteur du film, surtout au regard des grandes réticences de l’industrie du cinéma face à l’émergence des plateformes de streaming.
La firme n’en finit d’ailleurs pas de bouleverser le paysage du 7ème art, en ayant intégré le très célèbre lobby du cinéma américain : the Motion Picture Association of America (MPAA), en janvier dernier. Il faut dire que la plateforme ne lésine pas sur les moyens pour aboutir à son objectif, n’hésitant à embaucher des spécialistes, comme Lisa Taback, qui a travaillé sur les campagnes de sept nominés aux Oscars du meilleur film, en tant que VP, Talent Relations & Awards.
En outre, Netflix a également investi entre 25 et 30 millions de dollars pour assurer -juste- la promotion de Roma, le tout en soirées et projections privées. Il s’agit tout de même d’une enveloppe deux fois plus élevée que celle dévolue à la production du film (environ 15 millions de dollars) ! Il reste à savoir si Apple -qui est connue pour être frileuse en matière de lobbying- sera capable de mettre autant sur la table pour ses propres contenus originaux. La réponse, peut-être le 25 mars prochain...
