C’est une fin d’année particulièrement difficile que Parrot est en train de vivre aujourd’hui. En effet, vendredi, il a enregistré une baisse brutale de 55% de son cours, qui s’est poursuivie aujourd’hui. Ce faisant, il atteint sa plus faible capitalisation depuis son entrée en bourse à moins de 50 millions d'euros (ndlr : depuis fin 2015, cette dernière a diminué de 95 %).
Au dernier trimestre, le groupe français a accusé une perte de 51,8 millions d'euros, avec un chiffre d'affaires global en baisse de 40 % sur un an. Malheureusement, le marché des drones grand public a subi une baisse inattendue, juste au moment du lancement de l’Anafi. Le trimestre des fêtes aurait dû permettre de relancer quelque peu le groupe et non le contraire.
Entre juillet et octobre, les ventes des drones n’ont engendré que 12,5 millions d'euros de revenus (en diminution de 45 % sur un an). Dans un communiqué de crise, le groupe indique que serait en cause, un marché des drones grand public qui traverse une crise de croissance. [...] Sur le segment des drones de loisir vendus entre 500 et 800 euros, l'analyse des données révèle une baisse plus prononcée (-40 % en unité et -33 % en valeur).
Parmi les facteurs pouvant expliquer cette situation, on trouve des nouvelles législations, la très forte concurrence du chinois DJI ou la vente de Parrot Automotive (spécialisée dans la connectivité et l'infodivertissement pour la voiture). Pour rémédier à cette situation, le groupe vient d’annoncer des réductions d’effectifs sous la forme d’un plan de départ. Ce dernier devrait porter sur une centaine de personnes, soit près de 15 % de ses salariés...
