Le système de reconnaissance faciale mis au point par Amazon ne fait pas vraiment l’unanimité. Après les actionnaires en juin et les associations de défenses des libertés en juillet, voici que les employés critiquent ouvertement la décision de vendre -à la police- le logiciel maison de reconnaissance faciale (dénommé Rekognition).
Demain, aura justement lieu une réunion extraordinaire du personnel, au cours de laquelle cette question sera débattue. Pour l’instant, les opposants au projet auraient choisi d’inonder Jeff Bezos de questions sur les relations entretenues avec les forces de l'ordre, mais également avec Palantir, une société connue pour travailler avec les services de l'immigration. Ainsi, dans un courrier électronique obtenu par Recode, un salarié écrit à ses collègues : Nous pensons que si suffisamment de personnes soumettent des questions, nous aurons plus de chances de responsabiliser les dirigeants.
Pour l’heure, et depuis le début de la fronde en juin denier, le CEO s’est contenté de déclarer que l’une des tâches de l'équipe de direction est de prendre la bonne décision, même lorsque c'est impopulaire. Si les grandes entreprises de technologie tournent le dos au département américain de la Défense, notre pays sera en difficulté. On serait curieux de connaître la position de Tim Cook sur ce genre de sujet...
