C'est un article tech d'un autre genre auquel s'est aventuré Bloomberg BusinessWeek. Cargill, via BioSort AS une entreprise norvégienne, a développé une technologie utilisant un procédé proche de la reconnaissance faciale, mais qui est utilisé pour identifier les saumons en fonction de caractéristiques spécifiques (les taches au niveau de la tête).
Le but -très sérieux- est avant tout sanitaire puisqu'il s'agit de détecter d'éventuelles pathologies et d’éradiquer des épidémies néfastes à la faune, la flore ou au consommateur. Il est aussi question d'études scientifiques pour suivre le fameux parcours de reproduction de ces poissons. Ce procédé a également été étendu à d'autres espèces animales (bovins, ovins ou cétacés) pour assurer de meilleures traçabilité, connaissances ou protection.
Mais revenons à nos moutons saumons, là encore le but n'est pas désintéressé puisqu'il s'agit de surveiller les habitudes d'alimentation ou de comportement ou de gestion de la population dans le cadre d'une aquaculture raisonnée. Cargill souhaite développer des iFarm nouvelle génération avec Cermaq, un autre géant du secteur, qui possède plus de 200 élevages de saumons et de truites en Norvège, au Canada et au Chili. Il faut savoir que ces bâtiments abritent des bassins pouvant aller jusqu'à 35 mètres de profondeur et abriter 200 000 saumons, avec des filets circulaires de 160 mètres. On comprend donc que le décompte des poissons n'est pas toujours facile.