Tim Cook : "Je passe trop de temps sur mon iPhone"
Par Laurence - Publié le
J'ai découvert que je passais beaucoup plus de temps que je ne devrais [sur mon iPhone]. Je pensais que j'étais bien discipliné sur ce point. Mais j'avais tort.
Il joue d'ailleurs à fond sur la carte de la responsabilisation : il veut que les clients soient
satisfaits et autonomes, au delà de toute croyance. En effet, il rappelle qu'Apple a pour but de fournir des outils pour permettre aux utilisateurs de prendre leurs propres décisions -autrement dit ils leur incombera de ralentir ou pas leur dépendance.
Sur le sujet de la vie privée, c'est sans surprise qu'il réitère un discours bien rodé. Pour lui, il s'agit d'un
droit fondamental, une liberté civique inaliénable. En revanche, il se montre plus modéré que par le passé en soulignant que ce n'est pas sain de pointer du doigt des firmes comme Facebook et qu'il conviendrait de se concentrer sur la manière de transformer le web en un
lieu incroyable.
Mais il se veut aussi rassurant en revenant sur un point délicat, celui de la "collaboration" des sociétés tech avec les gouvernements. Il déclare ainsi que les clients d'Apple peuvent lui faire confiance pour être "de leur côté". Revenant sur le RGPD, il précise que les gens ne sont pas entièrement conscients de la manière dont leurs données sont utilisées et de l'identité de ceux qui y ont accès. Mais il
pense que cela doit être résolu.
Parmi les autres sujets du moment, il s'est penché sur la place des machines dans la société actuelles :
je ne souscris pas à la thèse des machines dominant le monde. Aussi je ne m'inquiète pas pour ça. Je m'inquiète beaucoup plus des gens qui pensent comme des machines, voire des machines qui pensent comme des gens. L'humanité ne doit pas oublier qui elle est [qu'elle n'est pas un objet]. Oubliant que tous nos produits devraient être infusés avec l'humanité. Oubliant que nous avons une obligation plus large envers la société.
Enfin, il a déclaré qu'il ne se considérait pas comme un homme politique et il a laissé entendre qu'il ne se présenterait pas à un poste quelconque.
Je ne suis pas une personne politique. Je ne suis pas sûr que je ferais des bonnes choses dans cet environnement. Je pense que ma plus grande contribution est de poursuivre ce que je fais. [...] J'aime agir et je n'aime pas la machine politique [...]. J'aime Apple, c'est le privilège de toute une vie est de diriger cette entreprise en ce moment.
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