Mark Zuckerberg ne répond pas vraiment aux questions (avec une petite allusion à Tim Cook)
Par Laurence - Publié le
Hier soir, Mark Zuckerberg, CEO de Facebook était auditionné -publiquement- par le Parlement européen, afin de s’expliquer sur la gestion des données personnelles des utilisateurs, mais également sur le scandale des données personnelles portant sur 87 millions d’utilisateurs et impliquant le cabinet d'analyses Cambridge Analytica.
Au final, c’est un discours maintes fois répété (un brin aseptisé), n’apportant rien de nouveau par rapport à ce qui a déjà été entendu le 11 avril dernier, pendant près de dix heures face au Sénat américain. A nouveau, il a présenté ses excuses, en
Il a assuré que la sécurité des utilisateurs sera toujours prioritaire sur les bénéfices de la société et qu’il était prêt à réaliser d’importants investissements pour protéger les données, même s’il regrette de ne pas
Mais la encore, il est resté très évasif sur les moyens de remédier à la situation, sachant que le CEO n’a pas l’intention d’étendre la protection du RGPD hors UE. On pourrait rester dubitatif sur les réponses (voire leur absence) et l’attitude de Mark Zuckerberg.
Celui-ci a en effet soigneusement évité de répondre à
Enfin, on notera la petite allusion aux critiques de Tim Cook concernant la régulation du réseau (ndlr : le CEO d’Apple avait ouvertement déclaré qu’il était trop tard pour réguler le réseau social).
Dans une logique de reconquête de son image de marque, il a préféré attirer l’attention sur les points positifs de Facebook (suppression de faux comptes, lutte contre les fakenews, le système d'alerte utilisé lors des attaques terroristes…). Bref, on reste sur sa faim...Rappelons que le CEO est en France pour quelques jours, le temps de répondre aujourd’hui au Président Macron, et d’intervenir demain à VivaTech.
Source 1 et 2
Au final, c’est un discours maintes fois répété (un brin aseptisé), n’apportant rien de nouveau par rapport à ce qui a déjà été entendu le 11 avril dernier, pendant près de dix heures face au Sénat américain. A nouveau, il a présenté ses excuses, en
admettant que le réseau social n’avait pas fait tout ce qu’il fallait pour empêcher les abus.
Il a assuré que la sécurité des utilisateurs sera toujours prioritaire sur les bénéfices de la société et qu’il était prêt à réaliser d’importants investissements pour protéger les données, même s’il regrette de ne pas
adopté une vision suffisamment large de [leur] responsabilité. C’était une erreur.
Mais la encore, il est resté très évasif sur les moyens de remédier à la situation, sachant que le CEO n’a pas l’intention d’étendre la protection du RGPD hors UE. On pourrait rester dubitatif sur les réponses (voire leur absence) et l’attitude de Mark Zuckerberg.
Celui-ci a en effet soigneusement évité de répondre à
l’utilisation croisée de données de WhatsApp, ou à la publicité, se réfugiant derrière la notion de libre concurrence. De même, il s’est montré particulièrement flou sur le débat fiscal (remis sur le devant de la scène avec le premier versement d’Apple dans le dossier de l’Irlande).
Facebook a toujours payé ses impôts dans tous les pays où nous avons des opérations. Nous payons toutes les taxes demandées par la loi et nous investissons massivement en Europe.
Enfin, on notera la petite allusion aux critiques de Tim Cook concernant la régulation du réseau (ndlr : le CEO d’Apple avait ouvertement déclaré qu’il était trop tard pour réguler le réseau social).
Je ne pense pas que la question ici n’est pas de savoir s'il devrait ou non y avoir une réglementation, je pense que la question est la suivante : quelle est la bonne réglementation ?
Une réglementation est importante et inévitable. Mais il convient de bien faire les choses et de veiller à ce que nous ayons des cadres réglementaires, qui aident à protéger les personnes, mais suffisamment soup’es Pour ne pas entraver l’innovation et les nouvelles technologies, comme l'IA [...]. Il faut faire en sorte que les start-ups ou les futurs étudiants (comme moi, il y a 14 ans) n'aient pas à porter un fardeau trop lourd pour concevoir de nouveaux produits.
Une réglementation est importante et inévitable. Mais il convient de bien faire les choses et de veiller à ce que nous ayons des cadres réglementaires, qui aident à protéger les personnes, mais suffisamment soup’es Pour ne pas entraver l’innovation et les nouvelles technologies, comme l'IA [...]. Il faut faire en sorte que les start-ups ou les futurs étudiants (comme moi, il y a 14 ans) n'aient pas à porter un fardeau trop lourd pour concevoir de nouveaux produits.
Dans une logique de reconquête de son image de marque, il a préféré attirer l’attention sur les points positifs de Facebook (suppression de faux comptes, lutte contre les fakenews, le système d'alerte utilisé lors des attaques terroristes…). Bref, on reste sur sa faim...Rappelons que le CEO est en France pour quelques jours, le temps de répondre aujourd’hui au Président Macron, et d’intervenir demain à VivaTech.
Source 1 et 2