Il y a quelques semaines, Jony Ive recevait la grande Naomi Campbell au sein de l'Apple Park, le temps d'une interview (et d'une visite guidée). Au cours de cette dernière, il avait annoncé sa future exposition au Design Museum de Londres, en hommage à Azzedine Alaïa qui se tiendra de mai à octobre.
Dans un entretien accord à Wallpaper*, le designer revient sur sa rencontre et son amitié avec le couturier, un hommage coïncidant avec l'ouverture d'une nouvelle boutique Alaïa à Londres. Le travail du couturier s'est invité dans plusieurs évènements de Cupertino. Ainsi, en 2013, la robe à volants d'Alaïa est apparue dans la vente aux enchères organisée par Ive, Newson et Bono pour lutter contre le sida en Afrique. L'année suivante, c'est au tour Alaïa d'organiser un dîner dans son atelier en l'honneur de l'Apple Watch.
JI : Les objectifs de nos métiers peuvent être différents, mais très souvent les frontières entre les disciplines créatives sont quelque peu arbitraires et artificielles. Ce qui m'a vraiment frappé, c'est que nous partagions la même attention pour les matières -la connaissance intrinsèque et fondamentale qu'il n'est pas possible de séparer une matière de la forme (que vous voulez lui donner).
TC : Vous êtes connu pour toujours commencer vos designs manuellement, bien que vous puissiez les développer de différentes manières. L'observation d'Azzedine a-t-elle renforcé ce processus ?
JI : Dans l'absolu, nos processus étaient extraordinairement similaires. Mais en raison des matériaux sur lesquels nous travaillons, il y avait toujours cette différence fondamentale sur le ressenti. Il pourrait prendre des décisions dans ses conceptions et voir immédiatement les résultats immédiatement, alors qu, pour moi, cela pouvait prendre des mois.
