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Apple répond au FBI : "Affaiblir la sécurité [des iPhone] est un non-sens "

Par Didier Pulicani - Publié le

L'affaire Apple vs FBI qui avait émaillé l'actualité pendant de longs mois aux USA retrouve des couleurs ces dernières semaines.

Hier, notamment, on apprenait que le Département de la Justice et les principaux services de sécurité plaident toujours pour tenter de faire plier Apple et de laisser les autorités récupérer les données stockées dans les iPhone des criminels, ce à quoi se refuse la firme de Cupertino. L'une des dernières idées en date serait d'offrir la possibilité de stocker une clef pour chaque appareil, que le constructeur pourrait ainsi débloquer. Une sorte de backdoor spécifique à chaque iPhone, que la police pourrait utiliser dans certains cas.

Par la voix de Craig Federighi, Apple a ce soir renouvelé son opposition à toute forme de vulnérabilité imposée à ses iPhone. Les propositions qui impliquent de donner les clés des données des clients à quiconque sauf le client lui-même, offre de nouvelles et dangereuses failles de sécurité des produits [...] Affaiblir la sécurité est un non-sens quand on considère que les clients comptent sur nos produits pour garder leurs informations personnelles en toute sécurité, gérer leurs entreprises ou même gérer des infrastructures vitales comme les réseaux électriques et les systèmes de transport

Apple répond au FBI : "Affaiblir la sécurité [des iPhone] est un non-sens "


Si ce genre de discours est historiquement très populaire, surtout dans les milieux technophiles, il apparait quelque peu en décalage face à la multiplication des offres commerciales exploitant justement les vulnérabilités déjà présentes dans les appareils iOS. Injecter des failles n'est sans doute pas la solution, mais ce serait oublier qu'iOS en regorge nous confiait un spécialiste du secteur il y a peu. Rappelons enfin qu'Apple possède aussi les clefs de chiffrement de certains de ses services, comme la sauvegarde iCloud, ce qui ne semble pas déranger Federighi outre mesure.

Bref, le combat s'annonce long et complexe, entre volonté politique d'un côté, problématiques commerciales de l'autre, et un compromis technique que beaucoup jugent impossible.

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