La CNIL retoque le système de surveillance de Nice via l'app Reporty
Par Laurence - Publié le
L'application Reporty n'a pas convaincu la Cnil. En effet, depuis le 15 janvier dernier, Nice testait cette application israélienne permettant de passer des appels vidéo en direct et qui aurait pu servir à la surveillance de la ville.
La Cnil rappelle que
Le système ne pourra donc plus être utilisé, la Commission estimant qu’il
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Cette application a été présentée à la Commission comme permettant à ses utilisateurs de signaler à la police municipale « une incivilité grave (dépôt sauvage d’encombrants ou de déchets sur la voie publique, tags conséquents sur un bien public) ou une « situation critique » (actes de violence, vol, enlèvement, attentat, effondrement, inondation, incendie, accident) » dont ils seraient témoins ou victimes, en transmettant en direct au « centre de supervision urbain » la localisation géographique en question accompagnée d’un enregistrement vidéo et sonore. Cette expérimentation a eu lieu du 10 janvier au 10 mars.
La Cnil rappelle que
la lutte contre le terrorisme et plus largement, la prévention des troubles à l’ordre public constituent des objectifs parfaitement légitimes pouvant justifier [des] dispositifs susceptibles de porter une atteinte à la vie privée. Mais pour elle, l'équilibre entre la recherche sécuritaire et le trouble aux liberté n'est pas respecté. Elle retient la
fragilité juridiqueet la disproportion du dispositif (
too much, donc)
Le système ne pourra donc plus être utilisé, la Commission estimant qu’il
convenait de cesser l’expérimentation aux motifs que la loi ne permet pas, à ce stade, l’utilisation de ce type de technologie. Les essais avaient déclenché un véritable tollé dans la ville, dénonçant une
dérive sécuritaire du maire.
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