Les multinationales tech sont décidément dans le collimateur de l'Union Européenne, notamment les GAFA. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Bruno Le Maire -Ministre de l’Économie et des Finances- a livré quelques précisions sur le projet de taxation des revenus de ces firmes, que la Commission européenne devrait présenter le 21 mars (selon un Tweet de Pierre Moscovici).
Il a précisé que cette dernière envisage un taux compris entre 2% et 6% -près de 2 que de 6, par ailleurs. Il se pose en homme d'action et avoue préférer agir rapidement, et peaufiner dans un second temps : Je préfère un texte applicable très vite plutôt que des négociations interminables. On l'améliorera par la suite.
Image Reuters
Il en profite pour rappeler le rôle de la France dans la mise en place de cette réforme, , et ce, depuis le sommet sur l'économie numérique, à Tallinn (Estonie), en septembre dernier. Depuis septembre 2017, la France est à la pointe de cette bataille pour que les Gafa [Google, Appel, Facebook, Amazon] paient leurs impôts au niveau approprié, rappelle Bruno Le Maire. Les concurrences nouvelles peuvent être bénéfiques à condition d'être loyales
Selon Reuters, le projet est encore susceptible d’être modifié avant sa publication. Rappelons que, pour l'instant, la future taxe devrait s’appliquer aux entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 750 millions d'euros dans le monde entier et avec des recettes numériques d'au moins 10 millions d’euros par an dans l'UE.
