Actualité

Divers

Les clés de l'internet libre se trouveraient en Europe (dans le bureau de Margrethe Vestager)

Par Laurence - Publié le

Rien ne va plus dans la Silicon Valley, les idées stagnent ou régressent à en croire les têtes pensantes. Alors que la neutralité du net a pris fin, certains craignent en effet pour leurs libertés et d'autres estiment que la révolution Internet est terminée.

Dans un article du Financial Times, John Thornhill va même plus loin en disant que les grandes ambitions d'un réseau qui promettait de libérer les connaissances, d'enrichir la démocratie et de décentraliser le pouvoir ont été trahies par des trolls malveillants, des régimes autoritaires et des capitalistes rapaces. Mais tout espoir ne serait pas perdu, puisque devant l'inquiétude croissante à l'égard des nouvelles technologies, un effort pour retrouver l'idéalisme des années 1990 serait en cours.

Alors, il se pose la question suivante : comment revenir aux ambitions des débuts du net ? Il cite ainsi Andrew Keen, entrepreneur et écrivain britannique qui, dans son livre How to Fix the Future, fait une analogie avec l'industrie automobile des années 50. Il rappelle qu'il a fallu attendre que la législation impose des règles pour que la sécurité revienne sur les routes des États-Unis.

Les clés de l'internet libre se trouveraient en Europe (dans le bureau de Margrethe Vestager)

Image @Disney


Pour ce dernier, l'image est évidente : le public et les politiques n'osent pas affronter les sociétés technologiques américaines telles que Google, Apple, Facebook et Amazon. La solution ne viendrait pas de la Silicon Valley, mais de l'Europe, en la personne (attention suspens et roulement de tambour) de Margrethe Vestager, la commissaire à la concurrence de l'UE. Cette dernière n'hésite pas à attaquer en frontal Google, Apple ou Amazon. Même qu'Adrew Keen considère le bureau de la Dame, comme l'endroit le plus important de la planète pour déterminer l'avenir de l'industrie technologique mondiale...

Enfin, à le lire, le changement pourrait bien venir du Règlement général sur la protection des données personnelles (le fameux RGPD), qui entrera en vigueur à compter du 25 mai prochain et devrait permettre l'émergence d'un nouveau paysage concurrentiel. On pourrait alors y avoir une "légère" critique de la suprématie (ne parlons pas de monopole) de certains dans le monde numérique.

Au final, cinq outils permettrait d'améliorer l'avenir : la réglementation, l'innovation compétitive, la responsabilité sociale, le choix et l'éducation des travailleurs et des consommateurs. C'est vrai que présenté comme cela, on se croirait presque dans une interview de Jean-Claude Juncker.

Source