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Bill Gates invite les géants tech à moins d'arrogance vis-à-vis du gouvernement (surtout Apple)

Par Laurence - Publié le

Dans une interview accordée à Axios, Bill Gates a adopté une position plutôt sévère (voire un brin paternaliste) vis-à-vis des multinationales tech américaines, cet échange intervenant d'ailleurs en amont de la lettre annuelle de sa fondation. Il les avertit des risques de leurs comportements et la nécessité de faire preuve de prudence dans leurs échanges avec le gouvernement sur des sujets délicats comme l'affaire de San Bernardino. En citant ce dossier, il vise ainsi tout particulièrement Apple.

Ne mâchant pas ses mots, il fait ainsi référence à une possible intervention cauchemardesque du gouvernement, qu’a déjà connu Microsoft, si ces sociétés agissaient avec arrogance. Il indique que les entreprises doivent faire attention à ne pas préconiser des mesures qui empêcheraient l'exécutif, dans le cadre d’un examen approprié, d'exercer les fonctions sur lesquelles nous comptons. Les entreprises technologiques doivent être prudentes, qu'elles n'essaient pas de penser que leur point de vue est plus important que celui du gouvernement ou que le gouvernement peut fonctionner dans certains domaines clés.

Bill Gates invite les géants tech à moins d'arrogance vis-à-vis du gouvernement (surtout Apple)

Photo: Aurélien Meunier / Getty Images


Il semble ainsi regretter l'attitude des sociétés tech, en résistant à une surveillance légitime. Lorsque le journaliste lui demande très clairement s’il fait référence à la possibilité de déverrouiller un iPhone, Bill Gates rétorque quece ne devrait pas être une question de capacité, mais de volonté.

A la demande d'un exemple précis, il souligne -de manière plus que critique à l'égard de ses anciens confrères- l’enthousiasme des entreprises à rendre les transactions financières anonymes et invisibles, et leur point de vue selon lequel même une communication criminelle à grande échelle ne devrait jamais être disponible pour le gouvernement.

En fin d’interview, il fini sur une note positive -avec une petite pique pour Trump (quand même). Pour lui, en cas de désaccord avec cette administration, et plus que les autres que nous avons pu rencontrer, nous croyons qu'il est toujours important de travailler ensemble chaque fois que possible. Nous continuons à leur parler parce que si les États - Unis réduisent leurs investissements à l'étranger, les gens d' autres pays mourront et les Américains seront moins bien lotis. Un discours qui ne manquera pas de faire grincer les dents...

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