En fin de journée, se déroulait l’assemblée annuelle des actionnaires d'Apple, au Steve Jobs Theater. Le journaliste de Bloomberg, Mark Gurman qui est présent dans la salle en profite pour tweeter allégrement sur l'ambiancequi semble y régner et les questions et décisions prises par les actionnaires.
Les actionnaires d'Apple [...] : Apple est en perte de confiance en raison de la qualité de ses logiciels.
Tous les membres du conseil d'administration d'Apple [sont] réélus, lors de l'assemblée des actionnaires d'Apple. Aucun nombre significatif d'actionnaires [n'a voté] contre un des administrateurs. Le reste des propositions a également suivi les recommandations d'Apple.
Cook : Les applications que nous avons dans l'App Store "révèlent des choses sur" nous. C'est comme tenir un magasin de quartier, au milieu de ses voisins. En réponse à la suppression de l'App Telegram il y a quelques semaines. (ndlr : Telegram Messenger est revenue depuis).
Du fait des votes à distance, il y a rarement des surprises lors des consultations. En revanche, la session de questions et réponses entre les actionnaires et Tim Cook soulèvent parfois des points intéressants. Malheureusement (ou pas), l’AG fut plutôt calme, bien loin de la houle promise par certains.
Tout d’abord, le CEO d’Apple a commencé en rappelant quelques chiffres comme un fabuleux et mystérieux 99% de satisfaction client pour l’iPhone X ou un milliard d’abonnés aux services Apple sans aucune ventilation (comme iCloud et Apple Music). L’Apple Watch et les autres wearables approcheraient quant eux la taille d'une entreprise du Fortune 300 (ndlr : en augmentation par rapport à cet été où il parlait du Fortune 500).
Parmi les chiffres divers, Apple a acquis 19 sociétés en 2017 et en aurait encore plus en vue pour 2018. Cupertino aurait dépensé 12 milliards de dollars en recherche et développement en 2017 et compterait environ 123 000 employés temps plein et prévoit d’en créer 20 000 en 2018. Tim Cook a ensuite survolé les efforts continus de la société pour améliorer la diversité avant de passer à l'App Store (petite référence à la suspension de Telegram pour pedo-pornographie).
Les questions ont ensuite commencé très fort, par la propre succession de Tim Cook à la tête d'Apple (sympa), ce à quoi il a répondu -bottant en touche- que cette décision nécessitait de préparer des candidats en interne, mais que le conseil d'administration pourrait toujours choisir un recrutement externe.
Sur le sujet des paiements mobiles, il répond qu’Apple Pay n'a pas remplacé l'argent physique aussi agressivement qu’il l'aurait espéré, mais l'adoption reprend, surtout hors USA...
Niveau santé et technologie, il continue de croire qu'Apple peut apporter sa contribution.
La discussion s'est enfin tournée vers le sujet que tous attendaient : la réforme fiscale, ce qui tombait plutôt bien vu l’inclination du CEO pour la matière. Selon lui, beaucoup d'entreprises (américaine) tirent la plus grande partie de leur argent des États-Unis, mais Apple n'a pas rapatrié ce bénéfice en raison des taux d'imposition trop élevés. Désormais, il confirme que la firme prévoit de rapatrier 350 milliards de dollars de l'étranger et de l'investir dans l'économie américaine.
S’agissant du retail, Tim Cook a indiqué qu'Apple ne croit pas que le commerce de détail physique doive disparaître et que l'entreprise continuera d'investir dans ses magasins de vente (le poste d’Angela est sauvé !)
Enfin, pour la dernière question, un investisseur a demandé une visite du nouveau campus. Pas de chance, Tim Cook a répondu que le visitor center était justement là pour ça, car une grande partie du travail qui se passe à l’Apple Park est confidentielle (no kidding).
