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Le MIT teste des processeurs neuromorphiques qui se rapprochent du cerveau humain

Par June Cantillon - Publié le

L'Institut de Technologie du Massachusetts a, dans ses cartons, des prototypes de processeurs à l'architecture aussi innovante que prometteuse.

Les progrès en termes d'intelligence artificielle ont été très importants, et très utiles ces dernières années. Des chercheurs au MIT pensent cependant qu'il serait temps de retoucher profondément l'architecture des processeurs utilisés , les CPU n'ayant pas tellement évolué sur la même période. Le but étant de rapprocher le comportement de ces composants nouvelle génération, de celui du cerveau humain.

Le MIT teste des processeurs neuromorphiques qui se rapprochent du cerveau humain

Ces puces, dites Neuromorphiques, ne traitent plus l'information de manière binaire -un signal électrique ne disposant que de deux états, ouvert ou fermé- mais sont capables d'interpréter l'intensité d'un signal ainsi que sa variation. Le parallèle le plus criant étant l'utilisation du morse face au langage parlé : l'information du second est beaucoup plus complexe à assimiler, mais contient en contrepartie énormément d'informations supplémentaires.

Le principal écueil technologique est la dispersion du courant sur de si petites surfaces, empêchant de fait l'intelligibilité du signal, plus encore la constance des variations. Or, afin d'être performante cette architecture nécessite que le signal électrique soit le plus pur possible, et que les variations soient constantes et contrôlées, à dessein d'être utilisables, puisque recréées à l'envi.

Le MIT teste des processeurs neuromorphiques qui se rapprochent du cerveau humain

Les chercheurs ont donc mis en place un treillis à base de silicium et de germanium sous forme cristalline, capable de contenir le signal et d'en garantir ainsi la compréhensibilité. Ces nouvelles puces font un score de 95% sur un test de reconnaissance d'écriture manuscrite, là où les algorithmes actuels couplés aux CPU contemporains obtiennent 97%.

Si le score peut paraître décevant, c'est au contraire fort encourageant ! En effet, il est assez rare qu'une technologie à l'état de prototype, ayant si peu de recul et d'optimisation, tutoie les outils de dernière génération, qui eux ont profité d'un développement poussé, de compétences humaines importantes et de moyens faramineux. L'avenir d'une IA mieux maîtrisée passera peut-être par l'adoption de ces puces neuromorphiques, qui, selon le MIT, n'en seraient qu'à leur tour de chauffe.

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