La presse papier à bout de souffle (mais le web va-t-il vraiment mieux ?)
Par Didier Pulicani - Publié le
La presse papier va mal, et l'affaire dure depuis presque 15 ans, accentuée par la montée en puissance d'internet. Mais cette fois, le monopole de la distribution en France -Presstalis- est au bord du dépot de bilan.
Fin 2017, la société n'a rien trouvé de mieux que de retenir une grande partie de la somme due aux éditeurs, comme Canard PC, qui tire la sonnette d'alarme sur son site. Si les plus gros peuvent encaisser quelques coups de mou, le journal s'inquiète pour toute la filière et surtout, pour les éditeurs indépendants.
Plus grave encore, notre confrère estime que c'est tout le modèle qui prend l'eau,
A chaque niveau, les rémunérations semblent donc insuffisantes et l'année 2018 pourrait sonner le glas de nombreux titres de presse, qui n'ont pas forcément de
Histoire de relativiser un peu, le secteur du web n'est pas forcément mieux loti ces derniers mois. Même si les frais sont différents, les aides d'Etat sont extrêmement faibles et le marché de la publicité s'est totalement effondré en 3 ans. Pire, on le voit bien avec notre offre VIP, les abonnements payants ont toujours beaucoup de mal à prendre en numérique, même si le lectorat commence à se faire à l'idée de rémunérer les sites qu'ils lisent quotidiennement.
Bref, que ce soit sur le web ou pour les magazines papier, comme le rappelle très bien CanardPC,
Fin 2017, la société n'a rien trouvé de mieux que de retenir une grande partie de la somme due aux éditeurs, comme Canard PC, qui tire la sonnette d'alarme sur son site. Si les plus gros peuvent encaisser quelques coups de mou, le journal s'inquiète pour toute la filière et surtout, pour les éditeurs indépendants.
Plus grave encore, notre confrère estime que c'est tout le modèle qui prend l'eau,
Depuis cinq ans, 800 points de vente disparaissent en moyenne chaque année parce que les vendeurs de journaux ne sont pas assez rémunérés. Au milieu, l’activité logistique ponctionne beaucoup de valeur et semble malgré tout au bord de la faillite. Et en amont, les éditeurs qui luttaient déjà pour conserver une activité rentable, se voient amputés brutalement de leur chiffre d’affaires..
A chaque niveau, les rémunérations semblent donc insuffisantes et l'année 2018 pourrait sonner le glas de nombreux titres de presse, qui n'ont pas forcément de
plan B. Pourtant, contrairement au web, la presse papier bénéficie de nombreuses aides (TVA réduite, subventions...), mais ces mesures ne sont toujours pas suffisantes pour maintenir à flot des éditeurs indépendants. Précisions (même si ce n'est pas dit dans l'article) que les pages vendues aux annonceurs sont bien loin d'afficher les tarifs d'antan, ce qui n'arrange rien à la situation.
Histoire de relativiser un peu, le secteur du web n'est pas forcément mieux loti ces derniers mois. Même si les frais sont différents, les aides d'Etat sont extrêmement faibles et le marché de la publicité s'est totalement effondré en 3 ans. Pire, on le voit bien avec notre offre VIP, les abonnements payants ont toujours beaucoup de mal à prendre en numérique, même si le lectorat commence à se faire à l'idée de rémunérer les sites qu'ils lisent quotidiennement.
Bref, que ce soit sur le web ou pour les magazines papier, comme le rappelle très bien CanardPC,
notre avenir ne pourra pas s’écrire sans l’aide de nos lecteurs. Lisez et achetez nos journaux ; faites circuler l’envie d’une presse indépendante de qualité. Ceci est valable pour tous les magazines et les sites indépendants que vous consultez chaque jour : sans une aide financière directe du lectorat, ils mourront, tout simplement. Les années 2014 à 2017 ont déjà été le témoin de nombreuses fermetures et ce n'est certainement pas terminé.