Apple, opposée au projet de loi Cybersécurité, rencontre le Gouvernement australien
Par Laurence - Publié le
Cet entretien intervient après que le Premier ministre Malcolm Turnbull ait répondu vendredi aux protestations de plusieurs sociétés américaines (dont Facebook et Apple). Pour ces dernières, la nouvelle loi serait impossible à mettre en œuvre. Elles soulèvent tout d’abord une difficulté pratique, à savoir que la nature du chiffrement de bout en bout est telle que seul l'expéditeur et le destinataire d'un message sont capables de le déchiffrer.
Mais le plus problématique reste que cette loi affaiblirait la technologie de cryptage et la sécurité de tous les utilisateurs. Pour elles, même avec leur coopération, les états ne pourraient pas empêcher les criminels et d’autres personnes de créer leur propre technologie de chiffrement.
Le sénateur demeure confiant de son côté :
Je vais voir Apple la semaine prochaine et je veux que ces discussions soient aussi constructives et aussi coopératives que possible, car, comme je l'ai dit précédemment, nous préférons une coopération sans contrainte. Pour cette raison, je ne vais pas me livrer à une critique des entreprises à ce stade des discussions.
Pour autant (et à défaut d’accord), les nouveaux textes impliqueraient effectivement des mesures cœrcitives pour obliger les entreprises de médias sociaux à coopérer -à l’image des normes britanniques. Il a ajouté :
Ce n'est pas un nouveau type d'obligation. Tout ce que nous faisons, c'est essayer de faire en sorte que la loi soit adaptée aux développements technologiques.
En outre, Brandis a conclu que
si les terroristes utilisent de plus en plus d'applications de messagerie chiffrées, qui sont inaccessibles aux services de renseignement ou aux autorités chargées de l'application de la loi, notre capacité à surveiller leurs communications, à prévenir un incident terroriste ou à les poursuivre, sera perdue.
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