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L'Europe ne veut plus se laisser faire par la Silicon Valley !

Par Laurence - Publié le

Depuis plusieurs mois, la Commission européenne réaffirme sa position vis-à-vis des géants américains, notamment via plusieurs décisions records : la condamnation d'Apple à verser 13 milliards d'arriérés d'impôts à l'Irlande, l'amende de 2,42 milliards d’euros contre Google pour abus de position dominante sur son moteur de recherche et prochainement la sanction d'Intel à 1,06 milliards d'euros.

De leurs côtés, les États-Membres ne sont pas en reste. Ainsi, conservant une position très stricte, l'Allemagne vient d'approuver une nouvelle législation imposant des amendes de 50 millions d’euros sur les médias sociaux qui ne retirent pas rapidement les contenus à caractère haineux ou terroriste. Des associations françaises n'hésitent pas à poursuivre Twitter pour la modération des contenus haineux.

L'Europe ne veut plus se laisser faire par la Silicon Valley !


Les conflits devraient aller en s'intensifiant, car le marché européen (post Brexit) est conséquent pour ces sociétés. En outre, les décisions influencent également les régulateurs, les tribunaux et les politiques à l’échelle mondiale. Dernièrement, certaines de ces questions ont eu des répercussions aux Etats-Unis, comme le montre la récente position du gouvernement américain vis-à-vis de la condamnation d'Apple.

En effet, le gouvernement actuel semble plus favorable (ou plus intéressé) que l’administration Obama aux sociétés high-tech. Jusqu’à maintenant, les Etats-Unis avaient généralement favorisé une approche plus neutre, fondée en partie sur l’aversion des Américains aux restrictions sur la liberté d’expression ce qui semble être légèrement différent désormais.

Et certains partisans du libre échange entre les Etats-Unis et l'Europe considèrent les mesures prises par les organismes de réglementation comme un protectionnisme déplacé, pour protéger les industries européennes en retard. Les responsables de l’UE réfutent de telles accusations mais disent souvent que, si les grandes entreprises technologiques, principalement américaines, veulent accéder au bloc européen, elles doivent respecter les règles de l’UE. En tout cas, le combat ne fait que commencer.

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